Telecom Italia, l’un des principaux opérateurs de télécommunications sur le sol italien, serait en train de négocier la cession de son réseau fixe avec son principal porteur de parts : Vivendi, en marge de l’intervention du Gouvernement qui a confirmé son intention d’être partie prenante dans le capital social de la société avec le concours du fonds d’investissement KKR.
Le montant de cette cession est évalué à près de 31 milliards d’€ et pour l’heure, l’alliance insolite entre le Gouvernement et KKR ne permet d’envisager que 123 milliards d’€ dans les caisses de TIM au terme de la vente si elle devait être conclue avec eux.
Pour le moment, même si cette offre est très inférieure à ce qui était espéré, TIM la considère très sérieusement et accordé des délais supplémentaires pour éventuellement permettre une offre plus avantageuse, ce qui n’est pas du goût de Vivendi.
En effet, l’actionnaire principal de TIM ne voit pas d’un très bon oeil un montant aussi peu élevé par rapport aux recettes envisagées à l’origine et entend de son côté entrer également dans la danse … à sa manière.
Réunion au sommet entre le Gouvernement et le clan Bolloré
Première conséquence : le Ministre de l’Economie a rencontré Yannick Bolloré et Arnaud de Puyfontaine, respectivement présidents du Conseil de surveillance et du Directoire de Vivendi, pour évoquer cette situation et notamment le complément financier qu’il serait utile de proposer pour remporter ce réseau fixe, ce qui signifierait pour le Gouvernement de s’allier d’autres âmes que KKR dans un avenir proche.
Une deadline est fixée au 15 octobre prochain, c’est à dire demain, avec pour enjeu 30 à 35% de participation au sein de TIM ; Vivendi possédant actuellement 23,75% du capital de TIM.
Dernière carte à jouer pour cette dernière : son veto lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires, si ces derniers sont appelés à prendre des décisions concernant cette transaction.