Stéphane Richard, placé en garde à vue lundi dernier pour son implication présumée dans l’affaire de l’arbitrage Tapie alors qu’il était, à l’époque, directeur du cabinet de Christine Lagarde, a été mis en examen mercredi.
Le PDG d’Orange a donc été mis en examen pour “escroquerie en bande organisée”. Ce qui vient poser la question de son maintien, ou non, à la tête du premier opérateur de France…
Dans cette affaire, l’État devrait jouer un rôle-clé : il est à la fois directement impliqué par l’affaire de l’arbitrage Tapie (contre lequel il s’est porté partie civile, et qu’il entend désormais contester en justice), et actionnaire principal du groupe Orange, qu’il détient toujours à 27%.
Sur RTL, la ministre déléguée à l’Économique numérique, Fleur Pellerin, a laissé entendre que l’avenir de Stéphane Richard à la tête d’Orange était menacé. « La question est posée », a-t-elle estimé ; « c’est la question à laquelle devra répondre le conseil d’administration qui se réunira de manière extraordinaire dans les jours prochains ». Tout en dénonçant l’implication du précédent gouvernement : « cela met en lumière un système qui a été mis en place au cours de ces dix dernières années et je crois que ce n’est pas la seule illustration. Vous avez l’histoire des prélèvements en espèces sur les frais d’enquête de Guéant, le financement libyen de la campagne de 2007, vous avez l’affaire Bettencourt… »
Ce conseil d’administration extraordinaire, appelé de ses vœux par la ministre, devra s’organiser à une date définie par le président du CA, Stéphane Richard lui-même. C’est là que se décidera le sort de l’actuel PDG, et par extension, la direction prise par l’opérateur historique.
Source : Le Monde