TDF, que l’on connaît essentiellement comme opérateur de pylônes et d’antennes, souhaite se diversifier dans le déploiement de la fibre optique.
TDF projette de renforcer son activité télécoms en se lançant dans la course à la fibre optique. En 2017, le groupe compte participer aux appels d’offres émis par les collectivités locales et territoriales afin de devenir un RIP. Selon La Tribune, depuis le mois de septembre, TDF ne cache plus son intention d’infiltrer ce marché. Le groupe a même recruté un « directeur des relations avec les collectivités » afin de repérer les futures offres et d’assurer le lobbying.
Se lancer sur le marché du fixe constitue une grande première pour la société, historiquement liée à la diffusion hertzienne. Acteur de la radio- et la télé-diffusion en France, TDF avait certes déjà amorcé un premier virage réussi vers les télécoms. Détentrice de quelques 10 000 pylônes à travers le pays, la société propose d’accueillir les antennes des opérateurs mobiles sur ses propres points hauts, simplifiant ainsi le travail de déploiement pour ces derniers.
Mais c’est quoi un RIP ?
Dans les zones moins densément peuplées, où les opérateurs grand public (Orange, Free, SFR…) ne viennent pas déployer d’eux-même les réseaux de fibre optique, on crée ce qu’on appelle des RIP : Réseaux d’Initiative Publique. Des opérateurs d’infrastructures se chargent de répondre aux appels d’offre proposés par les collectivités afin de déployer la fibre à des échelles locales, départementales voire régionales. Ces réseaux peuvent ensuite être loués aux opérateurs de service, qui proposent leurs offres au public.
Sur ce secteur, outre les filiales des opérateurs grand public créées pour l’occasion, on trouve Covage (qui vient de fusionner avec Tutor), Axione, Altitude Infrastructure… autant d’acteurs avec lesquels le « Big 4 » Orange-Free-SFR-Bouygues est amené à travailler main dans la main.
Source : La Tribune