Vous reprendrez bien un peu de verrouillage du marché ?
Suite à un accord, l’opérateur au carré rouge sera bientôt en charge des espaces de vente de forfaits mobiles dans tous les magasins Fnac. L’accord passé entre les deux sociétés garantit à SFR un monopole des ventes de forfaits mobiles…
Suite à des ventes en-dessous de ses ambitions, la Fnac a décidé de renoncer à vendre elle-même des forfaits mobiles. En revanche, elle a accepté de laisser SFR investir ses 80 magasins, partout en France. L’installation prendra forme dès septembre, jusqu’à l’été 2012.
L’opérateur sera libre de gérer comme bon lui semble les espaces téléphonie du réseau Fnac — d’une superficie de 25 à 40 mètres carrés selon les enseignes. Décorés aux couleurs de SFR, gérés par des employés SFR, ceux-ci seront un véritable magasin dans le magasin, tout à la gloire de l’opérateur mobile. Ce dernier accepte, en contrepartie, de reverser une partie de ses recettes à la Fnac.
Bien entendu, conséquence de ce partenariat poussé, la Fnac ne commercialisera plus que des forfaits SFR ; Orange et Bouygues seront débarqués du réseau de magasins Fnac, sans autre forme de procès. De quoi poser un problème éthique et concurrentiel ? Alexandre Bompard, PDG de la Fnac, ne semble pas se tracasser : « la téléphonie est un marché d’opérateurs », explique-t-il au Figaro. « Nos clients ne veulent pas avoir l’offre de la totalité des opérateurs, mais l’accompagnement d’un spécialiste qui les guide. Ils recherchent le choix dans l’offre, pas la multiplicité des opérateurs ».
SFR entend, avec ces mini-boutiques, augmenter son réseau de vente à travers la France : les 80 enseignes du réseau Fnac, généralement judicieusement placées en centre-ville ou dans de grands centres commerciaux, s’ajouteront ainsi à ses points de vente habituels. Une source de visibilité bienvenue à la veille de l’arrivée d’un quatrième opérateur, Free Mobile, sur le marché…
Le partenariat conclu entre les deux sociétés prendra également d’autres formes plus inattendues. Ainsi, SFR commercialisera l’e-book de la Fnac, le Fnacbook, qui peine pour le moment à faire ses preuves. Et les deux sociétés entendent, à l’avenir, « développer de nombreux contenus en commun », si l’on en croit Frank Esser, PDG de SFR…
Source : Le Figaro