Pour son appel à la grève, prévu jeudi, la CGT de SFR espérait fédérer « toutes les organisations syndicales ». Las, l’unité tant attendue n’aura pas lieu…
Miné par des querelles internes, le mouvement social ne parvient pas à faire front commun chez SFR. Face à un plan de départs volontaires massif portant sur 5000 emplois, l’appel à la grève de la CGT sera boudé par la CFDT et l’Unsa. Ces derniers privilégient les débrayages ponctuels, dont le dernier a eu lieu mardi. De son côté, la CFE-CGC n’a pas encore donné de réponse.
Selon La Tribune, un véritable fossé se serait créé entre les syndicats majoritaires, CFDT et Unsa, qui ont signé l’accord sur l’emploi proposé par la direction, et les autres qui ont choisi de s’y opposer. Parfois, avec des difficultés à s’entendre même dans le même « camp », comme c’est le cas entre la CGT et la CFE-CGC ! Avec, pour conséquence de cette brouille perpétuelle, un mouvement social fragmenté, et peu suivi.
De nouvelles externalisations à craindre
Pourtant, la situation est critique. En plus des 5000 départs organisés, d’ici à 2019, le groupe pourrait faire l’objet d’une externalisation massive de son service clients chez Intelsia, future filiale franco-marocaine d’Altice. Ce sont pas moins de 2000 postes supplémentaires qui seraient menacés.
Autre crainte affichée : que la fermeture d’une « centaine de boutiques » SFR à travers la France ne vienne fragiliser encore davantage la situation du groupe.
De querelles en bisbilles, il semble que l’unité ne soit toujours pas au programme pour les quatre organisations syndicales chez SFR. Et pendant ce temps, la direction avance…
Source : La Tribune