À l’appel de la CGT et de la CFE-CGC, les salariés du groupe SFR sont invités à une journée d’action, contre les suppressions d’emplois, le mardi 6 septembre 2016.
On le sait, 1000 emplois vont être supprimés dans la branche distribution de l’opérateur au carré rouge dès cette année, et 4000 autres à compter de juillet 2017. Soit, au total, un tiers des effectifs. Cet accord sur l’emploi, qui prévoit essentiellement des départs volontaires, a été acté chez SFR grâce à la signature de la CFDT et de l’Unsa, deux organisations syndicales majoritaires.
Mais la CGT et la CFE-CGC ne l’entendent pas de cette oreille. À leur appel, une « journée nationale d’action unitaire et de grève » sera organisée le 6 septembre 2016. Tous les salariés du groupe sont invités à s’y joindre.
Des syndicats « écartés des négociations »
Les deux syndicats appellent à lutter contre le projet de suppressions d’emplois, qui « s’inscrit dans une stratégie globale qui consiste à privilégier les marchés financiers au détriment de l’emploi stable et qualifié, des conditions de travail des salariés, du service rendu, du développement industriel et de l’investissement dans le réseau et la fibre optique ».
Ils indiquent par ailleurs avoir été écartés des dernières négociations et dénoncent la « conception du dialogue social » de la direction, s’appuyant notamment sur une « précipitation, à mener la négociation ». Il est vrai qu’entre les premières déclarations d’intention de Patrick Drahi, qui estimait SFR en « sureffectifs », et la signature de l’accord, il s’est écoulé moins de deux mois…
via AFP