L’entretien du réseau cuivre fait l’objet d’une attention particulière de la part de Laure de la Raudière depuis son arrivée à la tête de l’ARCEP au mois de janvier dernier et d’une prise en charge récente par le Gouvernement, lassé des difficultés rencontrées notamment dans les zones rurales où le réseau, entretenu tant bien que mal par Orange, génère au mieux des insatisfactions, au pire, la colère des abonnés comme des collectivités.
Une situation complexe, particulièrement mise en évidence depuis la mise en place des premières mesures de confinement, qui ont accentué, en raison du télétravail et de la scolarisation des enfants à la maison, des dysfonctionnement et difficultés sans commune mesure.
C’est dans cette perspective, de prendre enfin le taureau par les cornes et notamment celles d’Orange, titulaire de l’obligation d’entretien du réseau cuivre du fait des délégations de service public qui lui ont été confiées, que le Gouvernement a entendu se saisir du dossier et prendre des mesures palliatives à la bascule définitive vers la Fibre, qui ne devrait être véritablement effective que d’ici 2030.
Une priorité pour le gouvernement, qui entend ainsi se débarrasser d’une problématique récurrente.
Le premier ministre Jean Castex, le PDG d’Orange Stéphane Richard, et le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O, ont donc semble-t-il, élaboré conjointement un plan d’action qui serait, selon les Echos, drastique et dont le détail sera publié d’ici quelques jours.
Quelques points sont cependant avancés, comme par exemple un délai de 24 heures maximum impartie à Orange afin de trouver une solution alternative au dysfonctionnement rencontré, via la mise en place d’une solution mobile ou satellitaire, ce qui ne conviendrait pas, toujours selon les Echos, à l’opérateur historique qui avance pour échapper aux obligations mises à sa charge, le coût astronomique de cet entretien qui lui est justement confié.
Par ailleurs, Matignon et Orange seraient d’accord pour une augmentation des investissements à hauteur de 10 millions d’euros par Orange, dans le cadre d’une gestion préventive des incidents ainsi que la création de comités de concertation, au coeur de départements estimés prioritaires au regard de leur position vis à vis de la fracture numérique, permettant des remontées plus efficaces des dysfonctionnements vers l’opérateur.
Le réseau cuivre est utilisé par quelques 20 millions d’abonnés résidant dans les zones rurales ou mal distribuées, créant, en cas de panne, des problématiques majeures en raison de son défaut d’entretien.
Source : Les Echos.