France Telecom/Orange envisagerait de baisser ses tarifs sur la téléphonie fixe ainsi que sur l’ADSL afin de redevenir compétitif face aux opérateurs alternatifs, plus agressifs.
Stéphane Richard, directeur général du groupe, affirme dans les colonnes du Monde sa volonté de revoir les tarifs des offres de la firme, à condition que le régulateur le lui permette. Il réclame, pour cela, une révision de la “régulation asymétrique” qui impose, actuellement, des politiques tarifaires différentes à l’opérateur historique (considéré comme dominant) et aux alternatifs.
L’hyperactif nouveau dirigeant se permet également quelques propos provocateurs en accusant à mots couverts Iliad d’être responsable de la lenteur du déploiement du haut et très haut débit en France, faisant référence au projet de raccourcissement des lignes ADSL suggéré par FT et unanimement condamné par le reste du secteur (opérateurs et régulateurs).
Extrait de l’interview :
« Dans le fixe, l’ADSL, nous devons redevenir compétitifs. Cela passe peut-être par des baisses de tarifs, mais à condition que soit remise en cause la régulation actuelle du secteur. L’Arcep considère que nous sommes encore dominants, ce qui n’est plus le cas. Je demande que l’on revienne sur cette régulation asymétrique.
[…]
Nous devons soumettre nos nouvelles offres tarifaires ADSL à l’Arcep et à l’Autorité de la concurrence. Il y a quelques semaines, celle-ci a retoqué notre projet de montée en débit avec l’ADSL dans les zones rurales au motif que nos concurrents n’auraient pas le temps d’investir à notre rythme. On conditionne la lutte contre la fracture numérique aux moyens financiers d’Iliad ! »