700 postes devraient faire l’objet d’une suppression par la direction d’Orange Business ; ce qui a eu le don de faire monter au créneau les instances représentatives du personnel et plus particulièrement le syndicat CFE CGC, qui a indiqué avoir adressé une lettre au ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, dans laquelle la décision de plan social est particulièrement pointée du doigt et qualifiée d’incompréhensible alors que le segment du B2B est justement en pleine mutation avec un pic de recrutement chez la concurrence.
Deuxième victime de la vindicte de la CFE, l’ARCEP, qui ne laisserait pas Orange tranquille notamment au sujet de son organisation, contraignant l’opérateur historique à opérer une scission entre ses différentes équipes, techniques et commerciales, ce qui entraverait leur bon fonctionnement sans toutefois déstabiliser la rentabilité économique de l’opérateur qui détiendrait des parts de marché stables.
Pour autant, ces nouvelles méthodes ont eu pour conséquence de plomber radicalement la qualité du service, les marges dégagées en augmentant radicalement les coûts affectés, et affectant la compétitivité.
En tête de liste des responsables selon la CFE CGC : l’Etat, en sa qualité de premier actionnaire d’Orange; qui a donné son accord au plan de licenciement de manière à préserver « la rentabilité à court terme et le versement de dividendes élevés » de sorte que le syndicat a interrogé celui-ci pour savoir s’il entendait « se doter d’une véritable stratégie industrielle dans le numérique » pour tenir tête à la concurrence face aux entreprises internationales leaders sur le marché.
Côté dividende, ce dernier a augmenté de 2 centimes d’euros, et est désormais fixé à 0,72 € ce qui représente un surcoût de 310 millions d’euros par an ; somme qui aurait pu servir à maintenir les emplois menacés.
Mais ce n’est pas la politique mise en place récemment qui questionne plus le syndicat, mais plutôt les deux derniers dirigeants désignés, qui n’auraient aucune culture juridique et dont la priorité serait d’augmenter les rétributions personnelles comme celles des membres du comité exécutif, ce qui aurait là aussi permis de préserver une bonne centaine d’emplois.
Face à ce coup de semonce, l’instance représentative requiert de « l’actionnaire de référence d’Orange d’organiser rapidement les mesures nécessaires pour éviter la suppression de 670 emplois chez Orange Business Services ».
Reste à voir si le message sera entendu.