La fusion entre MasMovil et Orange étant désormais actée, une partie du spectre est désormais excédentaire et doit être cédée. Telefonica a donc exprimé son intérêt pour l’acquisition de cette part qui est devenue excédentaire.
Avec l’intégration des actifs de chaque partenaire, la nouvelle entité, MasOrange, se retrouve avec plus de spectre que ce que la réglementation espagnole autorise et elle ne peut le conserver, avec 170 MHz dans la bande des 3,5 GHz, soit 30 MHz de plus que ce que permet le régulateur.
Telefonica vise en conséquence, à acquérir cette part supplémentaire, ce qui est d’une logique implacable.
Bien que rien ne soit encore concrétisé Telefonica est le candidat le plus évident pour cette acquisition grâce à son statut de principal opérateur en volume de chiffre d’affaires, ce qui le contraint à renforcer sa position sur le marché, notamment dans la bande cœur de la 5G.
Telefonica en quête de spectre : un pas stratégique vers la compétitivité, tandis que d’autres observent de près
Si Telefonica réussit à acquérir cette part excédentaire, l’opérateur disposerait d’un total de 130 MHz de spectre, le rapprochant ainsi de MasOrange tout en améliorant sa compétitivité. D’autres acquéreurs cependant, pourraient manifester leur intérêt dans le cadre d’une démarche identique.
Vodafone, en phase d’acquisition par Zegona Communications, semble peu susceptible de se lancer dans la course, pour reprendre ces 30 MHz, contrairement à Digi, qui pourrait envisager cette acquisition pour renforcer sa position.
Seul danger : la concurrence locale qui pourrait entraver de telles tentatives, craignant une guerre des prix.
MasOrange dispose désormais de cinq mois pour négocier la vente de ce spectre excédentaire. Période qui devrait permettre des discussions approfondies, d’autant que les sommes en jeu, bien que significatives, ne sont que de l’ordre de quelques dizaines de millions d’euros, ce qui est assez peu dans le cadre de ce type de transactions.