C’est quasiment acté, le groupe Bouygues détenteur de TF1 vient d’annoncer le rachat de M6 à hauteur de 30% de son capital social, ce qui représente un investissement pour le constructeur, de pas moins de 641 millions d’euros.
Le groupe Berteslmann également associé dans l’aventure, conservera 16% de ce même capital.
La nouvelle entité prendra une direction idoine, à commencer par le directoire désormais composé de Gilles Pélisson actuel PDG de TF1 et qui se voit propulsé en qualité de Directeur général du groupe Bouygues afin de mener à bien les activités médias et développement.
Nicolas de Tavernost actuel PDG de M6 se verra confier la direction de cette nouvelle structure, ce qui lui permettra de mettre à profit une expérience qui n’est plus à démontrer selon les propres termes du Groupe repreneur.
2023 en ligne de mire pour le renouvellement de la concession de diffusion.
L’annonce tombe à point nommé et surtout de manière rapide, afin de pouvoir surmonter le défi du renouvellement de la concession de diffusion allouée à M6, dont le terme arrive en 2023.
Cependant, à ce jour, rien n’est encore véritablement concret car il faut encore l’accord de l’Autorité de la concurrence et du Conseil supérieur de l’audiovisuel, en charges de la régulation du monopole comme de la question publicitaire, qui pose encore quelques difficultés au regard de la création de ce mastodonte télévisuel.
Pour rappel, TF1 numéro 1 dégage des recettes d’approximativement 1,41 milliard d’euros contre 830 millions pour M6 également leader sur le marché des régies, ce qui pourrait se révéler défavorable pour les autres groupes audiovisuels, le groupe ainsi créé générant à lui seul 70% des recettes publicitaires dans le domaine.
Du côté de chez Bertelsmann, on rappelle que pour contrer les plateformes de streaming vidéo comme Netflix ou Disney+ la fusion entre TF1 et M6 devient incontournable. Un argument soutenu par la situation notamment de WarnerMedia et Discovery qui ont été également contraints de fusionner pour faire face ensemble aux difficultés du marché.
Pour l’heure, l’alliance n’est qu’à ses prémisses mais gageons qu’elle sera concrétisée très rapidement.
Source : le figaro