Les opérateurs télécoms alternatifs contestent la mise en place de l’Ifer (impôt forfaitaire sur les entreprises de réseau), une taxe touchant l’opérateur historique France Telecom. Les récentes menaces d’augmentation des tarifs de gros de la part de ce dernier ne sont sans doute pas étrangères à une telle réaction…
La mise en place de l’Ifer, impôt destiné à compenser un manque à gagner à la suite de la réforme de la taxe professionnelle, ne sera sans doute pas aussi simple qu’il y paraît. Les opérateurs alternatifs, Free et SFR en tête, ne voient pas d’un bon œil la volonté affichée de France Telecom de répercuter une partie des coûts de cette taxe sur eux. Jusqu’à maintenant, les opérateurs alternatifs n’étaient en effet que peu touchés par la taxe professionnelle. Ainsi, l’opération deviendrait bénéfique pour FT… au détriment de ses concurrents.
L’augmentation potentielle du tarif de gros des lignes en dégroupage, de l’ordre de 1 euro par ligne et par mois, pourrait représenter un manque à gagner de près de 40 millions d’euros par an pour les opérateurs alternatifs. Au sein des colonnes des Echos, on s’interroge alors : « il va falloir que le gouvernement explique pourquoi, d’une main, il donne 2 milliards d’euros pour déployer le très haut débit en France, et de l’autre, il crée de nouveaux impôts visant indirectement les opérateurs alternatifs »…
Au sein de la polémique, France Telecom n’a pas encore publié de nouveaux tarifs de gros. Rappelons que ces derniers sont régulés, a posteriori, par l’Arcep, qui s’est déjà saisie de l’affaire.
Source : Les Echos