Le Groupe Altice aurait tenté de se rapprocher de son concurrent le plus direct, Free, mais également Bouygues, pour proposer un projet de consolidation du marché.
L’objectif n’est pas connu, mais il est vrai que SFR traverse une zone de turbulences depuis cet été, notamment en raison d’un endettement record qui pousse le Groupe Altice à mettre sur le marché certains actifs, mais également les affaires de corruption planant sur sa filiale portugaise mais surtout le bras droit de Patrick Drahi.
Par ailleurs, ce dernier n’a jamais caché, depuis l’arrivée de Free Mobile sur le marché et sa pratique de prix au ras du plancher, que la politique tarifaire de son concurrent, contraignait SFR à maintenir des produits compétitifs, ce qui ne lui permettait pas de dégager suffisamment de marge pour déployer rapidement et entretenir ses infrastructures avec pour conséquence, un marché déstabilisé.
C’est donc à la fin de l’été que Patrick Drahi aurait approché Free et Bouygues pour évoquer un éventuel rapprochement d’ores qui, d’ores et déjà, lui permettrait de récupérer trois milliards faisant baisser son niveau d’endettement dans la foulée.
Pour l’heure, ce rapprochement est encore une simple vue de l’esprit, le projet n’étant pas confirmé par l’un ou l’autre des protagonistes et le contexte pour le moins tendu.
L’hypothèse reste cependant viable, notamment acec la fusion Orange et MasMovil qui se profile, uniquement conditionné par une autorisation européenne qui tarde, permettant la reprise de certains actifs.
Or, se lancer dans un projet de rapprochement alors que la fusion intéressant Orange n’a pas abouti serait risqué, à moins de se tourner vers une solution différente et notamment en associant un fonds d’investissement, ce qui serait infiniment moins complexe en réduisant le partenariat à une simple association financière.