Désireux de diversifier son activité au-delà des antennes et des pylônes, le groupe TDF va déployer la fibre optique dans le Val-d’Oise.
Jusque là concentré sur son cœur d’activité (le déploiement d’infrastructures mobiles telles que les pylônes, les antennes-relais…), TDF a annoncé il y a peu son intention de devenir opérateur de fibre optique. Et il n’a pas traîné : il a remporté un premier appel d’offres public dans le Val-d’Oise, où il agira en tant que RIP (Réseau d’initiative publique).
Pour un budget de 100 millions d’euros, TDF y déploiera 85 000 prises raccordables sur 116 communes, qui pourront ensuite être exploitées par les opérateurs grand public habituels.
À terme le groupe entend multiplier les participations à des appels d’offres afin de créer des RIP partout en France. Son objectif est très ambitieux : au total, il projette d’installer 1 million de prises raccordables, pour un investissement d’un milliard d’euros. Un investissement lourd, mais rentable sur le long terme.
Mais c’est quoi un RIP ?
Dans les zones moins densément peuplées, où les opérateurs grand public (Orange, Free, SFR…) ne viennent pas déployer d’eux-même les réseaux de fibre optique, on crée ce qu’on appelle des RIP : Réseaux d’Initiative Publique. Des opérateurs d’infrastructures se chargent de répondre aux appels d’offre proposés par les collectivités afin de déployer la fibre à des échelles locales, départementales voire régionales. Ces réseaux peuvent ensuite être loués aux opérateurs de service, qui proposent leurs offres au public.
Sur ce secteur, outre les filiales des opérateurs grand public créées pour l’occasion, on trouve Covage (qui vient de fusionner avec Tutor), Axione, Altitude Infrastructure… autant d’acteurs avec lesquels le « Big 4 » Orange-Free-SFR-Bouygues est amené à travailler main dans la main.
via Le Figaro