Orange avait tout à craindre de la mission parlementaire initiée spécialement pour faire le point sur le respect des obligations qui lui étaient imparties, en qualité de délégataire d’une mission de service public, dans le cadre de l’entretien du réseau cuivré.
Une mission diligentée par le Gouvernement, menée par la députée LREM Célia de Lavergne , fortement agacée par la succession de problématiques liées au défaut d’entretien de ce réseau par l’opérateur historique, qui de son côté, plaidait par la voix de Stéphane Richard pour une mutation plus directe vers la fibre.
Aux termes de cette première mission, un constat implacable : celui d’une gronde qui s’amplifie de la part des collectivités locales, dont les usagers sont souvent laissés pour compte en zone rurale, ce qui est jugé inacceptable.
Pour faire simple, plusieurs axes sont proposés :
- la dissociation des paquets de prestation, téléphonie fixe ou internet ;
- la mise en place de curseurs d’évaluation différents des problématiques rencontrées par les usagers , au niveau local et non plus national ;
- le rallongement des missions passées entre l’Etat et ses délégataires, qui permettrait « de donner davantage de visibilité aux acteurs qui se verraient attribuer une prestation du service universel, de viabiliser ses investissements au titre de cette prestation et de permettre au contrôle du régulateur de trouver une meilleure effectivité ».
Un cas d’école pour la nouvelle présidente de l’ARCEP, Laure de la Raudière.
Ces thématiques sont bien connues par Laure de la Raudière, nouvelle présidente de l’ARCEP, qui avait déjà eu à connaître de ces questions au sein de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Un premier bilan doit être établi d’ici le début du mois prochain et un plan d’action gouvernemental, englobant l’ensemble des acteurs du domaine doit dès lors être proposé.
Du côté d’Orange, le message semble avoir été perçu ; ne reste plus qu’à savoir de quelle manière Stéphane Richard entend respecter les obligations mises à charge, avant qu’une fronde plus véhémente ne lui soit opposée tant au niveau des usagers que des collectivités ou de la part de l’Exécutif lui-même.
La problématique de l’entretien du réseau cuivré est une constante depuis de nombreuses années, il était temps qu’il soit tapé du poing sur la table.