L’ex-PDG de France Télécom, Didier Lombard, ayant cédé sa place de président (non-exécutif) à Stéphane Richard fin janvier, renonce finalement à son nouveau poste de conseiller du président et quitte l’entreprise…
Cette nouvelle position de conseiller spécial avait fait, dès son annonce, l’objet de vives critiques : le salaire annuel de près de 500 000 euros alloué à l’ancien PDG avait provoqué l’indignation des syndicats, mais avait également suscité les réactions au sein même de l’État, actionnaire de FT.
« Quand il y a des disparités aussi importantes, c’est difficile à comprendre », avait notamment estimé Xavier Bertrand, ministre du Travail, qui avait alors proposé à Didier Lombard de se consacrer à ce nouveau poste de manière « bénévole ».
Finalement, ce dernier a préféré renoncer à son poste et quitter l’entreprise, comme il l’indique dans un communiqué publié mercredi matin :
« Dans l’intérêt de France Télécom, entreprise à laquelle j’ai consacré la plus grande partie de ma vie professionnelle, j’ai décidé de renoncer aujourd’hui aux fonctions de Conseiller qui m’ont été proposées lorsque j’ai remis mon mandat de Président du Conseil d’Administration, et de quitter l’entreprise.
Je tiens, à cet instant, à remercier tous les salariés de France Télécom qui ont permis à ce Groupe de devenir une entreprise saine et dynamique dont l’avenir est riche de potentialités. Dans ce monde en pleine mutation, je suis persuadé que le tournant qui a été pris il y a quelques années a été le bon. Je regrette les souffrances et sans doute aussi les incompréhensions liées au besoin impérieux de changements.
A tous, je souhaite aujourd’hui de travailler dans le calme et la sérénité et de poursuivre le développement de France Télécom en France et à l’international sous la direction de Stéphane Richard. »
La carrière écourtée de Didier Lombard en tant que PDG du groupe France Télécom restera marquée, auprès du grand public, par une vague de suicides de salariés très médiatisée, en 2008 et 2009.