AT&T et Verizon, les deux plus grands opérateurs des États-Unis, se sont-ils entendus sur le marché du mobile ? C’est tout l’objet d’une enquête, actuellement en cours.
En France, l’évocation d’une entente sur le marché des télécoms ravive de mauvais souvenirs, tant cette technique a permis aux trois opérateurs mobiles Orange, SFR et Bouygues Telecom de maintenir des prix élevés entre 1997 à 2003. Grâce à l’Autorité de la concurrence, ce cartel a été mis en lumière en 2005, et a abouti à des amendes exemplaires pour les trois acteurs concernés. Restée dans les mémoires, l’affaire a indéniablement joué en faveur de l’arrivée d’un quatrième concurrent, Free Mobile.
Aujourd’hui, c’est aux États-Unis que l’on parle d’entente illicite potentielle. AT&T et Verizon, représentant à eux deux quelques 280 millions d’abonnés mobiles outre-Atlantique, sont soupçonnés de s’être mis d’accord pour verrouiller le marché des mobiles. Concrètement, en accord avec l’Association mondiale des opérateurs mobiles, ils auraient fait en sorte d’empêcher les possesseurs de smartphones équipés de cartes e-SIM de changer d’opérateur.
Le département américain de la justice a ouvert une enquête.