Et c’est à nouveau Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur et au numérique pour rappel ancien de France Telecom, qui est à l’origine de cette demande pour le moins inédite.
En France, c’est donc .. Orange, qui a été directement invité à transmettre ces données, aux côtés de Vodafone ou bien Deutsche Telekom.
L’argument soulevé ? savoir si les consignes de confinement sont respectées par tout un chacun mais également évaluer les modalités de propagation du virus.
Un partenariat avec l’INSERM, véritable blanc-seing ?
Orange avait d’ores et déjà admis oeuvrer de concert avec les chercheurs de l’Institut français de la recherche médicale (Inserm), permettant ainsi d’évaluer les variations de population avant et après confinement.
Un vœu pieu à prime abord, mais qu’elle sera le devenir de ces données, la crise achevée ?
Pour l’opérateur historique, ce sont pas moins de 34 millions d’abonnés qui sont concernés.
Si Stéphane Richard nie l’utilisation de ces données à des fins personnelles ainsi qu’un écrémage de ce qui est transmis aux fins d’analyse strictement liée à la crise sanitaire, cette mesure n’en engendre pas moins un malaise pour l’ensemble des abonnés.
Par ailleurs, cette mesure a été prise en contravention des préconisations mises en place par le Comité Européen de la Protection des Données Personnelles et notamment dans le Règlement UE 2018/1807 du Parlement et du Conseil Européen en date du 14 novembre 2018, qui dispose que « s’agissant des données non anonymisées et sans consentement, les Etats Membres doivent mettre en place une législation spéciale motivée par la « sécurité nationale » et la « sécurité publique »«
A l’heure actuelle, nous sommes toujours à la recherche de ce document.
Dont acte !