Le spectre de la consolidation des opérateurs télécoms est de retour, à l’aune d’une déclaration très remarquée du PDG d’Orange, Stéphane Richard.
Emballement général dans le secteur des télécoms depuis vendredi. Après l’échec de la tentative de rachat de Bouygues par Orange, en début d’année, on reparle à nouveau consolidation.
En pleine rencontre avec des investisseurs à Londres, Stéphane Richard a indiqué que les discussions entre les opérateurs français, autour d’une potentielle fusion, auraient repris. Orange ne serait, lui-même, pas « auteur » de ces négociations, qui se dérouleraient plutôt entre les autres acteurs : SFR, Bouygues Telecom et Free. L’opérateur historique serait toutefois prêt à faciliter l’opération, par exemple en se portant acquéreur de certains actifs.
L’info est relayée et crédibilisée par BFM Business, qui ajoute que cette reprise des discussions lui est confirmée par « plusieurs sources industrielles ». Un opérateur lui aurait même tout confirmé, ajoutant cependant que les discussions ne seraient qu’à un « stade très embryonnaire » pour l’instant.
Bouygues et SFR démentent tout net
Côté SFR, on affirme n’avoir « aucune discussion avec qui que ce soit sur ce sujet ». Même son de cloche chez Bouygues Telecom, qui « dément catégoriquement que des discussions auraient repris entre opérateurs français ». Officiellement donc, chacun continue sa route de son côté.
Depuis, Stéphane Richard a tenu à nuancer ses propos : il n’aurait en fait parlé que d’une « reprise de contacts » et non de « discussions » entre opérateurs. Une subtilité d’ordre sémantique dont le sens nous échappe quelque peu.
Comme à son habitude, Free n’a pas commenté l’information. Xavier Niel, tête pensante du groupe, l’a déjà affirmé : pour lui, la consolidation du marché est inévitable à terme. Reste à savoir quand. En attendant, le trublion reste discret : il sait que le temps joue en sa faveur.
Sources : BFM Business, Les Échos