Les auditions se poursuivent devant le Sénat, dans le cadre du projet d’analyse relatif à la Concentration des médias pour lequel Xavier Niel doit lui-même être auditionné dans les jours à venir.
Pour l’heure, c’était au tour de Patrick DRAHI, pour SFR, d’être entendu, et celui-ci est notamment revenu sur le projet de fusion de TF1 et M6, qui a pour vocation de créer un véritable bloc au sein du paysage audiovisuel français, ce contre quoi certains se sont d’ores et déjà élevés.
Pour Patrick DRAHI, qui a la main sur BFM, SFR mais aussi RMC, cette crainte est infondée, voire serait bénéfique pour le Groupe qu’il représente, si d’aventure des opportunités d’investissement se présentaient, ajoutant que : « Je n’ai pas d’objection au rapprochement entre TF1 et M6, je trouve ça assez logique. Je ne peux pas dire que je suis pour la consolidation dans le marché des télécoms et contre dans le marché des médias »
Patrick Drahi ou les ambitions décomplexées.
A dire vrai, ce projet serait une véritable opportunité pour consolider le marché en procédant dans le même temps, du côté de TF1 comme de M6, à la cession d’une ou plusieurs chaînes, qui seraient donc susceptibles de tomber dans l’escarcelle de Patrick DRAHI, sous couvert des autorisations nécessaires.
« Si je peux récupérer ce qui va tomber de l’arbre, je le ferai » précise-t-il d’ailleurs, ne cachant pas son ambition de consolider son Groupe dans les médias, afin de concurrencer non seulement l’entité en devenir TF1/M6 mais également Canal+, qui ne cesse de consolider ses propres acquis.
Son atout ? une expérience solide qui lui permettrait de faire face à la moindre difficulté et qui éluderait toute plaisanterie catastrophique, comme l’a connu le monde de la retransmission sportive avec la déroute peu discrète de Mediapro, qu’il taxe à mots couverts d’amateurisme argumentant en faveur d’« un entrepreneur qui a un petit peu réussi plutôt que quelqu’un sorti de nulle part qui va se planter en trois ans ».
Le ton est donné.