Il ne s’en cache pas depuis plusieurs semaines, le groupe Bertelsmann veut vendre rapidement sa participation au sein du capital du Groupe M6. Or, tout ne se passe pas comme il le souhaiterait et le temps jouerait en sa défaveur dans le cadre de son projet, plusieurs offres lui ayant été proposées et notamment émanant de TF1, Xavier Niel étant également sur les rangs mais pas véritablement favori.
Or, la proposition formée par TF1 intéresserait le Groupe Berteslmann, sauf qu’elle se trouve confrontée à une difficulté non négligeable qui s’inscrit dans le temps.
En effet, M6 bénéficie d’une autorisation d’émettre jusqu’au 5 mai 2023 sur la TNT. Un délai qui peut paraître suffisant mais qui en la matière, est extrêmement réduit au regard des enjeux et des difficultés qui sont rencontrés par le projet.
Des enjeux en termes de monopole publicitaire.
Le fond du problème, c’est qu’une fusion de TF1 et M6 engendrerait pour l’Autorité de la Concurrence, une difficulté majeure en mettant dans le même panier un ensemble de pas moins de 10 chaînes, ce qui donnerait à l’alliance une position dominante sur le marché, notamment en matière publicitaire, au mépris des dispositions réglementaires qui leur sont imposées.
Cette situation enjoindrait aux deux cocontractantes de céder 3 de leurs chaînes ou bien encore des fréquences, ce que ni l’une ni l’autre ne semble prête à faire ou bien à limiter leur association à hauteur de leurs capitaux respectifs afin de ne pas s’inscrire à l’encontre des règles relatives au monopole.
En d’autres termes, les régies publicitaires cumulées par TF1 et M6 placerait la concurrence dans une position intenable et inadmissible selon l’Autorité en charge de sa régulation.
Des solutions sont possibles mais doivent venir avant toutes choses des institutions, avec une volonté avérée ou non de faire évoluer les règles du marché avec plus de souplesse.
Source : BFM