Le Groupe, habitué des plans sociaux, avait prévenu à la fin de la période de confinement : crise oblige, c’est une coupe franche dans les budgets et donc par voie de conséquence au sein de ses différentes entités les plus coûteuses, qu’il allait intervenir pour réévaluer ses budgets.
Après la valse des locaux hébergeant ces dernières, c’est maintenant à Altice TV, société luxembourgeoise à la santé financière bancale, que le Groupe s’attaque, mutant cette dernière vers l’entité NextRadio TV vouée à une mort plus ou moins certaine, pour tenter de justifier maladroitement la mise en place d’un plan de licenciement massif censé soutenir une hypothétique relance économique. Ouf !
En tout et pour tout, ce sont pas moins de 330 emplois stables au sein de NextRadio TV qui sont visés par cette mesure, mais également les intermittents ou pigistes (environ 200) dont le recours est désormais usé avec parcimonie.
Impair et passe…
La situation fait douloureusement grincer des dents au sein des différentes infrastructures du Groupe Altice, ce dernier affichant globalement d’excellent résultats économiques pour l’année en cours, malgré une alarme Covid rapidement maîtrisée dans la lignée de l’année 2019, qui lui a permis de capitaliser pas moins de 3 milliards d’euros de bénéfices.
Il s’agissait donc de trouver un autre artifice afin de justifier cette coupe franche massive dans le capital Ressources Humaines de l’entreprise et c’est tout naturellement que le regard de Patrick Drahi s’est tourné vers Altice TV qui n’est pas sa filiale la plus sereine économiquement parlant avec une perte sèche de 130 millions d’euros bruts en termes d’exploitation malgré la détention des droits de diffusion d’un panel de compétitions sportives assez large dont la Ligue Nationale de football.
“Les bénéfices de NextRadioTV sont en croissance constante et atteignent 120 millions d’euros en 2019, soit +300% en 5 ans” grogne l’intersyndicale par voie de communiqué.Et elle n’a pas tort, car les résultats désastreux d’Altice TV vont lui permettre de faire baisser ceux de NextRadio TV et par voie de conséquence, justifier la mesure prise à large échelle.
Un subterfuge qui devrait ne pas passer aux yeux des différents intervenants au sein de la structure d’AlticeTV, qui jette l’opprobre sur une mauvaise gestion des droits ainsi que des coûts de l’infrastructure, au détriment de la masse salariale.
Source Capital