Le Groupe Altice, englué dans le marasme de l’interpellation de l’éminence grise de Patrick Drahi au Portugal, accuse un deuxième coup de semonce avec le recul de son chiffre d’affaires sur son segment américain.
La diffusion de ce « bilan »intervient alors que les résultats semestriels devraient être présentés dans les jours qui arrivent par Patrick Drahi lui-même, pour SFR.
En effet, le chiffre d’affaires américain du Groupe accuse un recul de 5,6% pour le deuxième trimestre de l’année en cours alors que le président de la filiale US, auparavant en poste au Portugal, épicentre du séisme, a d’ores et déjà fait l’objet d’une placardisation franche et froide, dès son arrivée conjointement au lancement d’une enquête interne.
Cette annonce intervient également alors qu’Alice a annoncé un audit interne extrêmement poussé, alors duquel l’intégralité des relations avec les fournisseurs doit être examinée, ce qui engage une coupe franche. dans les dépenses notamment liées au déploiement de la fibre ou de certaines infrastructures de l’ordre de 100 à 200 millions d’euros, ce qui devrait enfoncer un peu plus le clou.
Pour le coup, même si la filiale US accuse une perte de 5,6%, la société atteint quand même un CA de l’ordre de 2,32 milliards USD et un résultat net de 78 millions USD soit … près de 15% de moins.
Côté résultats les abonnés eux aussi prennent le large, avec 37 000 comptes en moins sur le haut débit au bénéfice du très haut débit cependant, qui enregistre 287 000 clients de plus.
Si les résultats sur le parc abonnés sont encourageants grâce aux bonnes performances du produit en lui-même, la stratégie de développement du groupe aux USA est lourdement impactée par les affaires intéressant sa gouvernance.
Non seulement c’est l’opprobre qui est jetée sur la gestion des proches de Patrick Drahi, mais à terme la société devra forcément réduire la voilure et revoir ses ambitions à la baisse de près du tiers.