L’été est particulièrement chaud pour Altice, maison mère de SFR, avec le placement en garde à vue d’Armando Pereira, son numéro 2, dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale, corruption et blanchiment au détriment du Groupe qu’il représente qui a abouti à près de 90 perquisitions notamment dans les locaux occupés par la filiale portugaise de SFR comme au domicile des proches de l’homme d’affaires.
Si le rôle d’Armando Pereira reste officieux au sein du Groupe, il n’en demeure pas moins connu de la sphère télécoms, parfaitement au courant de ses relations particulièrement intimes avec Patrick Drahi, qu’il a particulièrement soutenu dans le cadre de ses contrats avec les sous-traitants de l’opérateur.
Plusieurs faits lui sont reprochés, et notamment d’avoir contribué à son enrichissement personnel au préjudice du Groupe Altice, grâce à son intervention dans le cadre de la conclusion de contrats avec des prestataires, ce qui a amené la filiale portugaise de l’opérateur et propriétaire de BFM à suspendre l’ensemble des contrats en cours d’exécution ou de règlement conclus avec les prestataires visés par l’enquête en cours, notamment ceux ayant trait à la vente ou l’acquisition de biens immobiliers appartenant à Altice, pour un montant de 15 millions d’euros, l’acquisition de de droits TV portant sur la retransmission de matchs de football.
Deuxième victime : le fisc portugais, qui aurait perdu un peu plus de 100 millions d’euros en raison de transactions effectuées en passant par Dubaï ou bien encore les USA.