Le patron de la nouvelle branche SFR Media, Alain Weill, a donné son avis sur la convergence entre médias et télécoms, sur laquelle le groupe Altice (SFR) mise énormément.
Lors de l’absorption de son groupe NextRadioTV (RMC, BFM, 01net…) par Altice, Alain Weill a pris du galon. Désormais directeur général de la branche SFR Media, il est au cœur de la convergence des contenus rêvée par Patrick Drahi, le fondateur du groupe Altice.
« Patrick Drahi avait la conviction de la convergence entre les médias et les télécoms », explique-t-il dans une interview au Monde. « De mon côté, je pensais que la télévision allait dépendre de plus en plus des opérateurs : demain, vous ne regarderez la télévision que sur des récepteurs connectés, et la TNT va baisser ».
« Avoir raison avant l’heure, c’est avoir tort »
Si SFR a misé gros sur cette fameuse convergence, il n’est pas le premier. D’autres s’y sont déjà cassés les dents : Vivendi, dans un premier temps, puis Orange (Orange Sport, Orange Cinéma Séries, Orange Studio…). Sur ce point, Alain Weill reprend à son compte une explication de Jean-Marie Messier, à l’origine de la spectaculaire déconfiture de Vivendi au début des années 2000 : « avoir raison avant l’heure, c’est avoir tort ». Quant à Orange, il y « était allé sans trop savoir ».
Enfin, tous n’ont pas fait le même pari. À commencer par Free, qui met un point d’honneur à rester un pur opérateur télécoms. « Sur la convergence, il n’y a pas de débat », estime pourtant Alain Weill. « Il est indispensable que des opérateurs fassent de même, sinon leur valeur ajoutée sera extrêmement faible ».
Source : Le Monde