Pour faciliter la transition vers le très haut débit, le réseau téléphonique historique (lignes de cuivre) sera progressivement désactivé dans les zones couvertes par la fibre optique.
La mission chargée de réfléchir à l’extinction du réseau cuivre, créée en 2013 et menée par Paul Champsaur (ex-président de l’ARCEP) a rendu son verdict : comme initialement envisagé, le réseau national de l’ex-France Télécom connaîtra une extinction progressive, par zones, en fonction du déploiement de la fibre.
Concrètement, le rapport propose la création d’un statut « zone fibrée », qui sera décerné aux communes dès lors qu’elles seront 100% couvertes en fibre optique. Dès qu’une zone est concernée, le réseau cuivre pourra alors y être désactivé. Les utilisateurs seront alors contraints de basculer vers une offre fibre, y compris s’ils souhaitent conserver uniquement une ligne téléphonique fixe. Il s’agit également d’un bon moyen de contraindre les opérateurs à accélérer le pas sur la fibre ; en effet, en se reposant trop sur ses acquis, un opérateur risquerait de perdre gros en n’étant pas prêt le jour de l’extinction du cuivre dans une zone donnée.
Le rapport ne définit pas de calendrier précis pour cette transition. Néanmoins, le plan Très Haut Débit national mise sur une couverture intégrale du territoire en fibre optique d’ici 2022 ; si ce délai est maintenu, il s’agira donc de la date d’extinction finale du cuivre en France. Rappelons toutefois qu’au rythme actuel de déploiement FTTH, cet objectif semble extrêmement ambitieux, pour ne pas dire irréalisable…
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