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Quel devenir pour les cabines téléphoniques ?

Publiphonebox, avec le client à l’intérieur !!!

Les publiphones, ou cabines téléphoniques, font tellement partie du paysage urbain que l’on ne les remarquent même plus. Les 152 000 cabines restantes sont un service public, ne sont pas déficitaires, et pourtant…

Les syndicats de France Télécom craignent à leur disparition. L’opérateur va sous-traiter la maintenance de ces cabines. Alors, à l’heure du portable, de la mobilité, quel devenir pour les publiphones ?

Depuis 1997, 60% des cabines téléphoniques ont disparu du paysage. Le téléphone mobile est bien évidemment la principale cause de leur disparition. Mais pas uniquement !

D’après les syndicats, ils ne savent pas « dans quelle mesure cette baisse des usages est réelle ou provoquée, à cause des négligences d’entretien des cabines » (C. Pigeon, SUD PTT). En effet, voilà des années que le nettoyage et la réparation de la cabine en elle-même est sous-traitée. « Le problème, c’est qu’avant, dès qu’il y avait un acte de vandalisme, nous intervenions tout de suite pour éviter que l’on s’acharne sur la cabine. Maintenant, les sous-traitants mettent parfois un mois avant d’arriver. C’est souvent trop tard, la cabine a été complètement pillée » raconte un technicien de la publiphonie.

Une grande partie des frais d’entretien est à la charge des communes, ce qui explique aussi que certaines communes font supprimer les cabines. D’autres font le choix de garder parfois la seule cabine du village. « Nous n’étions pas tout à fait sûrs qu’elles ne resserviraient pas un jour, par exemple en cas d’urgence« , (Bernard Bleslu, maire de Noailhac (Corrèze), 320 habitants).

« Cela ressemble peut-être à un combat d’arrière-garde mais pourquoi obligerait-on ceux qui n’ont pas de mobile, par conviction ou parce qu’ils n’en ont pas les moyens, à en acheter un ? Et si les ondes de ces téléphones s’avéraient dangereuses ? », Odile Vignal, élue verte de Clermont-Ferrand. Elle s’est opposée à un projet de la municipalité de confier l’entretien des 252 cabines de la ville à l’entreprise JCDecaux, en échange de l’installation d’espaces publicitaires sur les publiphones.

Les cabines sont encore utilisées : entre ceux qui n’ont pas de portable, ceux qui sont en fin de forfait, les touristes dont leur portable ne passe pas, le succès des « tickets téléphone », les appels en PCV, …

Que faire des cabines au final ? Les garder ? Certainement. Les rénover ? En faire des « points services high tech » ? Pourquoi pas.

Article complet sur : LeMonde.fr

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