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Quel avenir pour le Wimax ?

Alors que le Wimax marque un coup d’arrêt dans le département du Gard (30) avec le désengagement de HDRR, on peut se poser des questions sur le futur du Wimax dans le Haut-Rhin où cette même filiale de TDF en sub-délégation de Haut-Rhin Telecom est également présente.

La lettre d’Ecoter du mois d’avril publie un article sur l’annonce par le Conseil Général du Gard à propos de la société HDRR (Haut Débit Réseau Régional) qui se désengage de la DSP. Le Wimax était censé couvrir les zones blanches, zones non couvertes par le haut-débit, grâce au Wimax, la technologie du haut-débit par voies hertziennes.

Selon Martin Delord, en charge du numérique pour le Conseil Général du Gard, « HDRR ne veut pas s’engager, parce que, pour ses actionnaires, la rentabilité du projet concernant 188 communes gardoises en zone blanche ou non couvertes par l’ADSL est insuffisante ».

Les pylônes devaient fournir du haut débit jusqu’à 2 Mbits aux internautes inéligibles à l’ADSL. La lettre Ecoter reporte deux informations :

 Le CG 30 envisage dans un premier temps de poursuivre en justice HDRR car la société refuse de payer la pénalité en cas de désistement.

 Le CG a pris contact avec France Telecom pour réaliser des NRA-ZO (ou NRA-HD) afin de raccourcir la distance entre le répartiteur et les abonnés et de ce fait rendre les lignes éligibles aux offres ADSL.

Le rapprochement est vite fait entre le département du Gard et le Haut-Rhin, où HDRR est présent. La société Haut-Rhin Telecom a choisi HDRR, agissant donc en tant que sub-délégation, pour déployer les stations Wimax. HDRR est une filiale de TDF.

Un an après l’inauguration de la première station à Rustenhart (68) et après de nombreux essais avec des clients testeurs, une offre grand public a été en effet proposée par un FAI puis rapidement retirée suite à des tarifs jugés excessifs.

Le Wimax a donc du mal à trouver ses marques. La couverture n’est pas là, les offres sont trop chères et le triple-play n’est pas possible. Le client a de son côté l’impression d’avoir un haut-débit au rabais, moins bien et plus cher comparé aux offres des grandes villes.

HDRR remettant en cause ses engagements tant auprès de l’ARCEP que des collectivités territoriales, Haut-Rhin Telecom se retrouve donc face à une situation potentielle de défaut de son partenaire et doit chercher la possibilité d’honorer les obligations de couverture haut-débit qui sont portées dans son contrat de concession. Devant l’offensive de France Telecom autour des NRA-ZO, une porte de sortie pourrait être le raccordement en fibre optique des sous-répartiteurs associés aux communes en zone blanche ce qui aurait pour effet de raccourcir les lignes et de les rendre éligible à l’ADSL.

Aujourd’hui 5 sous répartiteurs sont à l’étude chez France Telecom à la demande du Conseil Général du Haut-Rhin afin de les transformer en NRA-ZO. Le résultat de cette étude permettra de déterminer la pertinence de cette autre voie pour satisfaire le besoin du Département… et des Haut-Rhinois en zone blanche qui attendent le haut-débit avec impatience.

A suivre…

Source e-alsace.net

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