Nouvelle édition de notre chronique d'un jeudi mercredi sur deux, publiée en partenariat avec l'Association des Utilisateurs de Free, afin de recenser les principales lacunes de l'offre Freebox.
Les soucis personnels de connexion ne sont pas d'actualité, puisqu'il s'agit ici de faire le point sur les problèmes généralisés, voire les aberrations de technique ou de support qui peuvent parfois persister…
Saluons à ce sujet l'équipe de développeurs de la Freebox qui a corrigé la semaine dernière le lourd handicap du précédent Firmware HD, qui était devenu inapte à décoder toute une série de formats dérivés du DivX, si chers à vous autres méchants pirates consommateurs de medias…
La « schronik' du dino malade » (telle qu'on la nomme entre nous) est donc entièrement consacrée cette semaine aux lacunes de l'offre TV, qui bien que consolidée par l'arrivée d'innovations aux arguments généreux (TVperso…), souffre de quelques bizarreries qui la font pâlir au fil des mois, notamment en matière de formats de diffusion.
Tandis que débutent les applications de « TV 2.0 » auprès du grand public, enfin, auprès de la communauté Freenaute, avec le récent lancement du service TV Perso, les chaînes TV conventionnelles ne cessent de développer leurs formats de diffusion, et les plates-formes de TV sur ADSL constituent un formidable terrain d’essai des technologies de diffusion.
Et c’est ainsi que NRJ Group a pris une considérable avance sur ce marché, en proposant déjà ses chaînes en Dolby-Digital, en 16/9 natif, parfois en Haute-Définition etc… et ce pour tous types de télespectateurs, qu’ils utilisent principalement la TNT, l’offre de chaînes bas débit, ou le bouquet ADSL « ordinaire »…
Tenez, prenons par exemple Luxe TV sur le canal 97 de Freebox TV : des contenus 16/9 de qualité, aux images flamboyantes et au son reposant, encapsulés dans un immonde flux 4/3 à l’encodage bâclé, le tout offrant bel et bien aux télespectateurs « l’effet cinoche » avec ses deux bandes noires, mais diffusant tout sauf un format agréable à regarder et à traîter sur nos belles TV à écran plat. A l’ère où les diffuseurs gèrent parfaitement le 16/9 en « letterbox », encoder des bandes noires dans un flux TV est une hérésie, qui aurait jadis conduit les responsables de diffusion au bûcher sur place publique tant le concept va à contre-courant de la logique universelle (rien que ça ! ;-)).
Pendant ce temps-là, dans les allées d’un grand centre commercial lyonnais, un stand Luxe TV HD vante les mérites de sa qualité d’image, offrant une richesse de détails et une précision des contours à faire pâlir la colorimétrie de National Geographic, dernière chaîne HD née sur FreeboxTV. La technologie existe, donc. Les contenus sont là. Et pourtant, Luxe TV diffuse toujours en basse définition sur Freebox, face à une incompréhension de son public, amateur de bonnes choses jusqu’aux moindre pixel.
Alors en attendant la HD, il y a déjà le 16/9 natif exploité par NRJ12, NRJ Hits, Poker Channel Europe et – cocoricooo ! – Freenews TV. TF1 et M6 l’exploitent épisodiquement en prime-time, mais cela tient de l’expérimental tant l’application du ratio est aléatoire. Et pendant ce temps, les flux TNT sont, eux, parfaitement calibrés et proposent une réelle autocommutation propre et exploitée sur la plupart des grandes chaînes nationales.
Une gestion asynchrone des flux, qui provoque une « fracture numérique » entre les différents modes de diffusion alors qu’ils peuvent pourtant tous gérer les mêmes formats d’image et de son. Il serait bon que les opérateurs conviennent ensemble d’un cahier des charges strict sur une uniformisation des formats de diffusion, afin de diffuser sur différents supports de manière cohérente.
Et quand ce n’est pas l’image, c’est le son : le décodeur TNT intégré à la FreeboxHD ne permet par exemple pas d’utiliser les services multilingues proposés par les chaînes. Techniquement c’est gérable mais l’interface de la Freebox ne le permet pas. 🙁
Bref, toute une série d’optimisations à apporter, pas seulement au niveau de la Freebox, mais aussi et surtout au niveau des diffuseurs de manière à ce qu’ils s’accordent. Il n’y a pas de raison qu’une chaîne soit livrée « incomplète » aux télespectateurs alors que leur box a très largement la capacité de la diffuser telle qu’elle a été conçue.