En cette semaine passée, première semaine de janvier, les premiers modèles de Freebox Révolution ont doucement commencé à envahir les foyers. Certes, les nouveaux abonnés ont été privilégiés tandis que les premières migrations se font encore attendre (cela ne saurait tarder, toutefois)…
Mais dans l’ensemble, c’est indéniable, la Révolution est désormais une réalité. Entre deux témoignages bidonnés d’internautes en mal d’attention et trois protestations d’impatience de la part de Freenautes un peu trop fébriles, il est possible de tomber sur des photos des premiers boîtiers arrivés chez les heureux élus, quelques vidéos de démonstration, des bilans globalement enthousiastes…
On se remémorera les propos tenus par un concurrent, courageusement anonyme, le surlendemain de l’annonce de la Freebox v6 au pavillon Gabriel, à Paris : « il n’y a pas eu de démonstration en direct, car le produit n’est pas fini ». Une sortie d’une mauvaise foi évidente, alors même qu’une Freebox avait bien servi à présenter les jeux vidéo Gameloft en direct et qu’un modèle de test avait été présenté l’après-midi même, et les jours suivants, à de nombreux journalistes.
Mais, de toute façon, qu’est-ce qu’un produit fini sur un tel marché ? D’un point de vue purement matériel, les spécifications de la Freebox Révolution étaient évidemment arrêtées bien avant le 14 décembre : les modèles étaient déjà en cours de production, avec un important stock déjà prêt, mais entreposé à l’étranger pour conserver le secret, selon les explications d’Iliad.
On parie que le concurrent médisant tentait plutôt de faire référence à l’aspect logiciel de la machine, notamment son interface TV au centre de toutes les attentions. Certes, la Freebox sur laquelle nous avons pu effectuer des tests disposait bien d’un firmware provisoire, mais les retouches restant à effectuer relevaient clairement du détail : quelques menus inaccessibles, des descriptions manquantes… Nulle instabilité, nul ralentissement, nul bug surgissant de nulle part, uniquement les traces d’une finalisation en cours. Les derniers signes d’une « peinture fraîche », en quelque sorte.
On est loin du sous-entendu fait par le concurrent : en soulignant que Free aurait délibérément évité de montrer son interface en direct lors de sa présentation, c’est une idée de produit « précipité », à la sortie prématurée, qu’il cherche à diffuser. Pourtant, l’interface TV était déjà pleinement fonctionnelle, fluide, stable, réactive. N’en déplaise aux mauvaises langues…
Mais plus encore, parler de produit fini relève d’une mauvaise compréhension de la stratégie de Free. Les Freebox ont toujours été évolutives, durant toute leur durée de vie, ajoutant régulièrement de nouveaux services et de nouvelles fonctionnalités, s’appuyant parfois sur une pièce matérielle incluse mais jamais exploitée jusqu’à présent (à l’instar du service TV Perso sur Freebox HD)… il leur arrive même d’évoluer d’un point de vue matériel : de 2006 à 2010, les Freebox HD ont subi de nombreuses améliorations, passant par trois gammes de modèles majeurs.
On peut donner raison à l’infortuné concurrent, en fin de compte : non, la Freebox Révolution n’est pas finie. Et on espère bien qu’elle ne le sera jamais. En revanche, elle est définitivement opérationnelle, et ça… c’est indéniable !
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