L'ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) a fait savoir ce soir par voie de communiqué qu'elle n'entendait pas réguler l'offre de location de fibre optique (LFO) de France Télécom destinée aux opérateurs.
Cette offre, qui avait été proposée pour la première fois en avril 2006, devait constituer un solide point d'appui pour les opérateurs tiers dans l'extension du dégroupage des répartiteurs de France Télécom, permettant à terme d'atteindre une proportion toujours plus grande de NRA dégroupés.
En effet, les opérateurs télécom s'appuyaient jusqu'à cette époque en majorité sur les réseaux à haut débit des collectivités locales, en louant des tronçons de « fibre noire ». Ces réseaux étaient utiles pour couvrir les zones denses, mais se révélaient insuffisants pour assurer une couverture plus fine , notamment pour les répartiteurs de petite capacité. Suite au lancement de l'offre LFO, les opérateurs s'étaient plaint de ses lacunes : temps d'étude trop long, réponses négatives aux études préalables, etc. Une consultation auprès des opérateurs avait même été lancée, en octobre dernier.
Après une enquête de quatre mois (de janvier à avril 2007), l'Autorité rend ce soir ses conclusions sur les différents reproches qui étaient fait à l'offre.
France Télécom s'est engagée à augmenter ses efforts (en augmentant, par exemple, le rythme d'étude préalable [à la mise en place d'une liaison LFO] de 50%), mais a aussi fait reconnaître que certaines contraintes étaient, pour le moment, insurmontables (sur la saturation des fourreaux par exemple, l'ARCEP note que « certains tronçons du réseau de France Telecom sont saturés à la fois pour les opérateurs alternatifs au travers de l'offre LFO et pour les besoins propres de France Telecom« ), tout en s'engageant sur des évolutions en concertation avec les opérateurs.
L'Autorité conclut donc qu'il n'est pas besoin de réguler l'offre de fibre optique de France Télécom.