Free prend-il l’eau ?
Samedi dernier s’est déroulé, dans plusieurs villes de France, le flashmob Free dont nous vous avions relaté l’existence à plusieurs reprises. Présenté dans un premier temps comme un simple « événement surprise » avant de révéler sa vraie nature via Facebook, celui-ci a finalement pris la forme d’une bataille d’eau, avec fourniture de mini-pistolets en plastique aux participants.
Côté Freenews, nous avons rapidement décidé de nous désintéresser de l’initiative de Free, découragés par des failles organisationnelles de toutes parts. Tout d’abord, l’absence totale de projet concret : soyons honnêtes, Free n’est pas la première société à vouloir profiter de la publicité virale sur le web, et faire du « buzz » ; seulement, contrairement aux apparences, ce n’est pas si simple, et il faut une vraie bonne idée derrière. Or, ici, ce petit plus qui aurait pu faire la différence n’était pas au rendez-vous ; Freenautes et associations se sont simplement vus confier la tâche de faire comme bon leur semble…
Plus gênant encore, la date n’a été fixée qu’au dernier moment. Impossible de s’inscrire pour de bon lorsqu’on ne sait pas quand l’événement se déroulera exactement. Dans notre cas, ça n’a pas manqué : beaucoup d’entre nous n’étaient pas disponibles ce week-end pour se rendre au flashmob. Et finalement, c’est ce dernier week-end de mai qui aura été choisi, contre toute attente lorsque la communication officielle sur l’événement annonçait une date pendant l’été…
Finalement, ce qui s’est passé ressemblait à tout sauf à un flashmob. Difficile de parler encore d’événement surprise quand, quelques jours avant, les organisateurs avaient déjà révélé tous les détails publiquement sur Facebook : date, forme, principe… l’effet de surprise était totalement absent. Et, sans doute en bonne partie pour toutes les raisons décrites ci-dessus, on peut bien parler de bide : selon les villes, le flashmob a réuni jusqu’à une cinquantaine de participants, et une vingtaine dans les pires des cas… Free en attendait 500.
A l’heure où notre FAI cherche un digne remplaçant à son décrié, mais néanmoins célèbre Rodolphe, on doute que ce type de forme de communication parvienne à lui faire gagner des points auprès du grand public. Encore une fois, la communauté gravitant autour d’Iliad est-elle constituée de bénévoles et d’associations, ou a-t-elle la vocation à devenir, à terme, une nouvelle agence de communication cheap pour le fournisseur ? On regrette que, à la lumière de cet événement malheureux, la seconde solution soit de plus en plus celle retenue.
P.S. : pour des raisons personnelles, cet édito arrive avec une petite journée de retard. Nous vous prions de nous en excuser.
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