La vieillissante bande FM ne satisfait plus grand-monde. Entre crachotements et difficulté à trouver sa radio en zone urbaine (surtout pour un usage itinérant), la technologie souffre en outre de l’absence quasi-totale d’informations diffusées sur les programmes en cours ou « métadonnées » (seul le RDS affiche parfois le nom du morceau en cours).
Tandis que le Gouvernement et le CSA doivent toujours faire avancer le dossier radio numérique, qui devrait proposer une réception optimale en tous lieux et un son de qualité, le public, lassé d’attendre, s’est trouvé une alternative.
Avec l’explosion récente de l’internet mobile et en particulier de la 3G (accélérée par le succès de téléphones populaires comme l’iPhone), la possibilité d’écouter ce qu’on appelle des « webradios », non seulement chez soi mais aussi en déplacement, est devenue une réalité.
La plupart des radios hertziennes proposent en effet un flux sur internet, souvent de meilleure qualité que ce qu’une réception FM chancelante peut offrir… En outre, cela permet d’avoir accès à un panel de radios démultiplié. A vous, Fréquence 3 et autres Bide et Musique !
Conscientes de cette nouvelle tendance, certaines radios commencent à proposer des applications dédiées à cet usage. Le groupe Radio France propose par exemple des applications pour iPhone et Windows Mobile, permettant non seulement d’écouter les radios du groupe en direct, mais également de disposer de métadonnées avancées (nom du morceau, artiste, pochette de l’album…) et de réécouter tous les programmes disponibles sous forme de podcast.
Quelques bémols subsistent encore : la couverture 3G en France ne permet toujours pas de continuer à disposer d’une réception continue partout lors de déplacements… tandis que les forfaits internet 3G, encore relativement onéreux, limitent pour la plupart la consommation de bande passante autorisée par mois. Une approximation rapide nous indique que l’écoute d’une webradio à un débit standard (128kbps) pendant un peu plus de huit heures dans le mois fait atteindre les 500 Mo de consommation, au-delà desquels certaines opérateurs comme Orange brident votre débit… dommage, mais cela finira bien par changer !