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L’ADSL en France avant 2002 : précisions

 

Sur les newsgroups (forums de discussion et de support officiels), les trolls discussions animées vont bon train, depuis que Free réclame pas moins de 500 millions d’euros à France Telecom

Alexandre Archambault, freenaute historique, et travaillant au service des affaires réglementaire chez Free, a apporté comme souvent une contribution fournie en détails pour restituer le contexte…

Retrouvez l’intégralité du post ci-dessous…


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Newsgroups : fr.reseaux.internet.fournisseurs,fr.reseaux.telecoms.adsl
Followup-To : fr.reseaux.telecoms.adsl
Subject : Re : Free entravee
From : aarchambault@corp.free.fr (Alexandre Archambault)
Date : Mon, 15 Jan 2007 01:03:33 +0100 ()
Message-ID : <1hryir2.1himzim1hbj3b4N%aarchambault@corp.free.fr>
Supersedes : <1hrydss.7e2kby1mje6e0N%aarchambault@corp.free.fr>
References :
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Content-Type : text/plain ; charset=ISO-8859-1
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Organization : Free
X-No-Archive : yes
Mail-Copies-To : never
X-Computer : Powered by Apple Powerbook G4 Alu & X.4
X-Location : F-92260 – ROB
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X-Face : #h,.ZXp6tB+M=E\ !O+hlFcN.vny%3H21eJ8a@&9Rdlzu&zXW\IfPXdm^C/,.:IGrQ@ocrMzCF#@hUE*xzWV0dW
User-Agent : MacSOUP/F-2.7 (Mac OS X version 10.4.8)
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NNTP-Posting-Date : 15 Jan 2007 01:03:32 MET
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Xref : news.free.fr fr.reseaux.internet.fournisseurs:248979 fr.reseaux.telecoms.adsl:432014

Selon Copper Ok dans l’article
 :

> Sauf que, à l’époque, FT à demandé à tous les FAI intéressés
> par IP/ADSL de participer à ce recensement des besoins et
> qu’aucun n’a daigné bouger.

Ahem, c’est plutôt le contraire. M’enfin, vous n’y étiez pas donc on
vous pardonnera. La prochaine fois, pensez à vérifier vos informations
auprès de sources autrement plus fiables 🙂

Un FAI intéressé que je connais particulièrement bien a été le premier
dès le printemps 2000 à betatester^h^h^h^souscrire au mode de collecte
de l’ADSL non dégroupé prop^h^h^h^imposé par l’opérateur historique,
suivi ensuite par d’autres. Très vite, il est unanimement apparu que
l’architecture en vigueur à l’époque ne répondait pas aux besoins d’un
marché de masse. Sans oublier des modalités tarifaires qui ne
traduisaient nullement les gains de compétitivité induits par le choix
d’une architecture efficace comme pourtant y incitaient les
prescriptions réglementaires de l’époque.

Au rang des besoins exprimés par les acteurs de l’époque, dont il reste
effectivement plus grand monde mais quelques survivants qui disposent de
dossiers solides (à en juger d’après ce que rapporte la presse nullement
démentie par le principal intéressé l’insistance de l’opérateur
historique à proposer aux acteurs concernés des transac plutôt
conséquents pour éviter à tout prix tout risque de condamnation
allourdie), figurait un mode de collecte en mode IP livré en gigabit
ethernet. France Télécom a classé verticalement les demandes des
opérateurs, et ce n’est qu’en septembre 2002 qu’un mode de collecte
adapté a enfin été introduit au catalogue avec une tarification
appropriée, répondant aux besoins qui avaient été exprimés quelques
années auparavant.

Durant cette période, le marché DSL a vivoté faute de concurrence :
moins de 500 000 abonnés supplémentaires par an en moyenne pour une
offre qui n’a guère évolué à 45 euros. Tandis que l’effectivité de la
concurrence dès la rentrée 2002 avec l’entrée en vigueur concomittante
du dégroupage et d’une offre de collecte non dégroupée répondant enfin
aux besoins exprimés dès 2000, s’est immédiatement traduite par une
envolée du marché avec en moyenne 5 fois plus de nouveaux abonnés que
durant la période monopolistique (ce qui in fine a bénéficié à
l’opérateur historique, mieux vaut avoir 50% de 7,5 millions –
croissance du marché entre fin 2002 et fin 2005 – que 95% de 1,37
millions – croissance du marché sur 2000/2001/2002 sauf T4-, mais à
l’époque l’intérêt des salariés et actionnaires – au rang desquels
figurent pas mal de salariés – était une notion encore abstraite pour
les stratèges de l’opérateur historique) et la diversification des
offres avec toujours plus de débit et services et ce un tarif moyen
inférieur de 30%.

Et au final, pour le plus grand bénéfice de ses propres abonnés qui ont
pu enfin voir leur offre évoluer dans le bon sens, un opérateur
historique qui n’a jamais été aussi meilleur (Livebox, TV, etc… bref
tout plein de trucs à l’évocation desquels la plupart des marketeux
maison de 1996 haussaient les épaules) que lorsqu’il était soumis à la
pression de la concurrence, même si parfois les vieux démons sont
tenaces (une petite pensée pour nombre d’abonnés Orange privés de TV
pour des raisons dogmatiques ).

C’est visiblement pour vous difficile à accepter, mais il est un fait
indéniable que l’opérateur historique a fait preuve d’agissements
délibérés durant la période 1999 / 2002 se traduisant, au détriment de
l’intérêt du consommateur, par la fermeture du marché à toute
possibilité de concurrence techniquement solide et économiquement
viable, et par une atteinte à la compétitivité nationale faute
d’innovation. Ce n’est pas moi qui le dit mais les différentes autorités
de concurrence et juridictions compétentes qui ont été amenées à se
prononcer sur ce sujet. Oui, je sais, vous répondrez par votre rengaine
habituelle selon laquelle les autorités de concurrence sont inféodées
aux concurrents de l’opérateur historique lesquels ne font rien qu’à
parasiter ce dernier et que la vérité est Place d’Alleray. Mais c’est ce
qu’on dit pour mieux nier la réalité des faits, car jusqu’à preuve du
contraire au niveau national ces décisions ont été plus que confirmées
en appel et cassation.

[suite sur frta]

Alec, qui y était

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