Terrain glissant que choisissent jours après jours nos élus (nationaux ou européens).
Mais le tout répressif, le vouloir contrôler et censuré de manière absolu n’est il pas en fait aujourd’hui contre productif, voire incohérent ?
Mike Godwin auteur de la célèbre loi (loi de Godwin) déjà en 1996 commençait à émettre des doutes sur les intentions de ce qui nous gouverne à l’encontre d’Internet :
« Je suis tout le temps soucieux au sujet de mon enfant et d’Internet, bien qu’elle soit encore trop jeune pour se connecter. Voilà ce qui m’inquiète. Je redoute que dans 10 ou 15 ans elle vienne me voir et me demande « Papa, où étais-tu quand ils ont supprimé la liberté de la presse sur Internet ? » » (I worry about my child and the Internet all the time, even though she’s too young to have logged on yet. Here’s what I worry about. I worry that 10 or 15 years from now, she will come to me and say « Daddy, where were you when they took freedom of the press away from the Internet ? »)
Le droit d’expression, le droit de circulation, le droit à la correspondance privée, notions pourtant élémentaires du droit de la personne sont aujourd’hui de plus en plus mis à mal. (cf. loi Hadopi, Attention : Des eurodéputés veulent torpiller l’internet libre le 7 juillet , l’affaire presse citron ), et nous ne parlons ici bien sur seulement de ce qui se passe sur le « Grand ’Ternet », nos droit dans la vie réelle étant bien plus complexe (et sur un terrain glissant sur lequel je ne me pencherais pas).
C’est à cause de ces raisons que Ian Clarke et quelques uns de ses amis ont décidés dès 1999 de créer un nouveau réseau : Freenet
Qu’est ce que Freenet ?
Freenet est un réseau au dessus de réseau Internet « normal », P2p (du moins dans l’idée) et crypté.
Chaque utilisateur est à la fois client et serveur de tout ce qui compose le réseau, par petits bouts, et ce de manière répété. Ce qui fait que contrairement à notre internet actuel, tout document est consultable et ce même si la source a entre temps disparue, elle fait partie intégrante du réseau tant quelle continue à être consultée.
Les données sont donc stockées sur votre disque dur. La consultation du réseau Freenet s’effectue lui graçe à votre navigateur internet préféré
Que peut on faire avec ?
Surfer sur des freesites (l’équivalent des sites web),
Insérer votre freesite sur le réseau,
Discuter dans des newsgroups,
Envoyer/Recevoir ses courriels ( l’utilisation de Thunderbird est possible voir http://www.freenet-doc.info/index.p…,
Échanger des fichiers,
Partager ses fichiers par upnp,
Etc.
Comment cela marche t’il ?
Tout d’abord Freenet est multi-plateforme, c’est à dire qu’il est utilisable autant sur Windows, que Mac Os X que Gnu/Linux.
Pour l’installer, rien de bien compliqué, dirigez vous sur le site du projet :
http://www.freenet-doc.info/index.p…
La seule dépendance requise est d’avoir Java (si possible la version de Sun, mais ce n’est pas une obligation) pour pouvoir l’installer.
Sauf sous Vista (…) il suffit en général de cliquer sur ce lien pour pouvoir l’installer : http://downloads.freenetproject.org…
Comme vous le remarquerez au lancement de Freenet, l’interface est dans la langue de Molière et est triviale d’utilisation. Vous trouverez toutefois plus de documentation sur Freenet et ses outils sur le site de Freenet ou sur sa version française freenet-doc (cf. lien en fin d’article).
Freenet est un logiciel en constante évolution (c’est d’ailleurs un projet participant au célèbre GSoC, Google Summer of Code). Pensez à re-visiter le site du projet de manière régulière.
Conclusion
Pour conclure, nous pourrions nous poser la question de savoir si l’utilisation de Freenet est ou n’est pas une bonne chose. En effet, vous semble t’il normal d’utiliser un tel système seulement pour pouvoir garder un minimum de ses droits fondamentaux ?
Pour ma part, aujourd’hui ma réponse est non, mais demain ?
…