…avant la bataille !
2011, année Révolution… Tout a-t-il changé ? Non ! Le dégroupage reste une constante chez Free, et même si les gros NRA deviennent une denrée de plus en plus rare, certains résistent. Voyons un peu les gagnants et les patients de l’année 2011.
Après une année 2010 record sur le plan du dégroupage, Free n’a pas réduit ses efforts.
Depuis début janvier, ce sont ainsi pas moins de 490 NRA qui ont été dégroupés. Si l’habituel rush de fin d’année (100 à 150 NRA en décembre par exemple) se produit, Free pourra donc s’approcher de l’exploit de 2010 (743 nouveaux centraux avaient été ouverts au dégroupage, dont le tiers au dernier trimestre).
Le club très restreint des départements encore vierges de tout dégroupage Free a encore gagné en exclusivité, puisqu’il ne compte désormais plus qu’un unique membre : la Lozère (48). Celle-ci ne peut même plus compter sur le soutien de l’indéboulonnable Ile de Beauté : Free a franchi la Méditerranée en début d’année, et grâce au réseau Corsica Haut Débit, fait le tour de l’île pour finalement ouvrir les centraux d’Ajaccio… le dernier en date, ASL2A, ayant ouvert cette semaine même.
Le classement des plus gros centraux en attente de dégroupage a également été passablement chamboulé par l’extension tous azimuts du réseau.
Jugez plutôt : en mars 2010, Ariase publiait la liste des 10 plus gros centraux non dégroupés qui s’établissait comme suit :
En fin d’année dernière, la moitié avait déjà quitté les rangs.
Aujourd’hui, seul un spécimen subsiste et gagne le titre peu convoité de plus grand NRA non dégroupé de France ; le top 15 s’établit comme suit :
Bonne nouvelle, la totalité de ces centraux est prévue au dégroupage par Free (sous des délais hélas inconnus…).
Par ailleurs certains NRA, notamment dans la Manche, sont temporairement fermés faute de place, mais les abonnés non-dégroupés sont migrés au fur et à mesure des disponibilités.
Ceci signifie donc que les zones non dégroupées ont encore reculé cette année : d’après Degroupnews, plus de 1,1 million de lignes téléphoniques ont gagné l’accès aux services de la Freebox Révolution un peu partout en France : les activations sont réparties de manière relativement équilibrées.
Et les autres ?
On a beaucoup entendu parler de l’explosion du dégroupage de Bouygues cette année… les chiffres sont effectivement impressionnants : avec plus de 1700 nouveaux NRA ouverts, l’opérateur semblerait avoir réalisé un exploit technique.
Il est en fait plutôt commercial : grâce à des accords conclus avec SFR (en prolongement de ceux existant depuis le lancement de l’offre en 2008), l’opérateur a contractualisé avec les collectivités locales pour exploiter les réseaux clés en main dont SFR était jusqu’alors le plus friand. Ceci a permis l’ouverture rapide de centaines de centraux, mais avec un service incomplet (pas de TV en haute définition), et avec un minimum d’opérations techniques.
Cette politique atteindra assez rapidement ses limites, puisque l’opérateur a presque épuisé toutes les possibilités.
SFR, lui, suit son chemin habituel, et en l’absence de délégation de service public, a dégroupé à peu près au même rythme que Free (480 NRA), mais des centraux plus petits, Free s’est donc légèrement rapproché de l’opérateur au carré rouge en nombre de lignes couvertes.
Chez Completel, le dégroupage des gros centraux continue… et l’opérateur s’essaie à quelques petits centraux, à un rythme toutefois nettement moins soutenu (un peu plus de 30 NRA depuis le début de l’année, soit 150000 lignes).
Sources : Degroupnews
Stats-degroupage