Depuis l'intervention du conseil d'état sur le dossier 'piratage', vous êtes nombreux à vous interroger sur les conséquences concrètes sur votre utilisation quotidienne d'Internet.
Au cours de la douzième édition d'Online, diffusée depuis Vendredi 25 mai sur FreenewsTV, nous avons abordé le sujet, en le complétant avec des éléments de réponse en provenance d'une source proche du dossier… Retrouvez les infos ci-dessous…
La mise en oeuvre de dispositifs permettant la détection automatisée des infractions au Code de la propriété intellectuelle et l'envoi de messages de sensibilisation aux Internautes ne se fait pas si simplement, et doit respecter une certaine procédure. : Depuis l'entrée en vigueur du la loi du 6 août 2004 (réforme de la loi de 1978 « Informatique & Libertés », mise à jour pour l'europe), certains organismes représentant les ayants-droits sont autorisés à mettre en oeuvre des traitements visant à recenser des actes de contrefaçon sur Internet. Aussi bien dans un but de prévention qu'à des fins d'engager des poursuites.
Jusqu'alors, ce type de traitement était réservé qu'aux seuls pouvoirs publics, mais le Conseil Constitutionnel a validé le 29 juillet 2004 ces dispositions visant, selon lui, à concilier la protection des données à caractère personnel et la protection de la propriété intellectuelle. La mise en oeuvre de ces traitements doit cependant recevoir validation de la CNIL.
La CNIL va donc être amenée à réexaminer la demande des organisations d'ayants-droit en tenant compte des attendus de l'arrêt du Conseil d'Etat qui sont assez sévères.
La mise en place, souhaitée par les organisations d'ayant-droits, de mécanismes de détection du piratage aboutissant à l'envoi, par les FAIs, de messages de sensibilisation à destination de ceux qui auraient été identifiés, peut reprendre, sachant que ceux qui opéreront ces traitements ne pourront disposer des coordonnées des Internautes en dehors de toute intervention judiciaire préalable. Au final, cela ne change rien : seule une décision émanant d'une autorité compétente (juge, fisc, douanes, services de sécurité…) agissant dans le cadre de ses attributions légales ne peut contraindre un FAI à communiquer l'identité et les coordonnées de l'abonné correspondant à une IP.