Un début de bonne nouvelle pour les amateurs d’Instagram, le réseau social qui a gagné sa popularité grâce à son format axé sur la photographie, mais également la publication de contenu en ligne, qui concédaient la propriété intellectuelle sur leurs publications jusqu’à ce jour.
Si le problème peut paraître anecdotique considéré de l’extérieur, d’un point de vue intrinsèque il l’est beaucoup moins pour les auteurs de ces contenus, qui étaient susceptibles de les voir utilisés sans leur accord préalable, y compris à des fins commerciales, car Instagram leur permet désormais de pouvoir protéger leurs contenus d’une utilisation abusive par des sites tiers notamment grâce à une nouvelle fonctionnalité, qui se met doucement en place après de longs mois de négociations entre la filiale du groupe Meta, l’American Society of Media Photographers (ASMP) et la National Press Photographer’s Association (NPPA).
Aux termes de l’accord conclu entre ses différents signataires, il sera désormais impossible à toute entreprise tierce d’utiliser un contenu qui ne lui appartient pas ; en effet, grâce au code embed, qui permet d’intégrer directement dans un article, une publication issue d’Instagram pouvait, sans avoir besoin de recueillir ni son accord ni encore moins, d’acquérir les droits du contenu publié, être intégrée dans une publication étrangère, en fraude totale des droits de son auteur qui s’en trouvait dépossédé.
Le problématique code embed.
A compter d’aujourd’hui, les conditions d’utilisation vont radicalement changer et notamment grâce à l’intervention de l’ASMP, qui s’est appuyée sur plusieurs décisions judiciaires mettant en évidence de manière très claire, les abus manifestes liés à l’utilisation du code embed, spoliant ainsi plusieurs milliers d’artistes ou d’éditeurs de contenu, avec le concours du réseau social qui lui a conféré une envergure sans commune mesure de manière tout à fait volontaire.
Et pour cause, le code embed incriminé permet de maintenir un trafic sans précédent sur Instagram, qui soutient son modèle économique grâce à l’intervention des régies publicitaires.
Concrètement, les créateurs et auteurs de contenu vont désormais pouvoir clairement indiquer s’ils entendent ou non accepter que leurs publications soient intégrée dans des contenus tiers.
En tout état de cause, le geste sera volontaire et permettra dorénavant d’évacuer toute ambiguïté, comme cela est d’ores et déjà le cas depuis plusieurs années pour YouTube.