90 millions USD c’est le montant versé par Google aux petits développeurs, afin de calmer les accusations antitrust dont la firme est la cible depuis plusieurs mois déjà au sujet du Play Store.
Ce montant a été défini dans le cadre d’un accord conclu avec les petits développeurs, à l’initiative d’une action judiciaire ; le protocole mettant un terme définitif à toute instance.
Enfin, à plus ou moins court terme, en fonction du périmètre du protocole signé, au regard des nombreuses difficultés rencontrées par les développeurs sur l’ensemble des stores mis à la disposition par Google mais aussi Apple, qui n’est pas non plus exempt de tout reproche, sur des sujets tels que les bonnes pratiques concurrentielles ou bien encore les commissions de 30% perçues sur les achats intégrés dans les applications.
Car ce qui fâche, ce sont les prélèvement effectués depuis le tout début de l’année par les deux firmes, auprès des développeurs dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million USD par an, certes soumis depuis à « seulement » 15% de commission mais qui ne peuvent faire autrement que passer par le système de paiement mis en place par Google et par voie de conséquence, à la caisse.
Même si prélèvement s’est inscrit en nette diminution, cette solution n’est pas suffisante pour les développeurs, qui, au nombre de 48 000, devraient percevoir entre 250 et 200 000 USD chaque mais uniquement pour ceux qui ont généré deux millions USD de revenu annuel grâce au support donné par Google entre 2016 et 2021.
« Aujourd’hui, près de 48 000 développeurs d’applications qui travaillent de manière acharnée reçoivent le paiement juste qu’ils méritent pour leur travail — chose dont Google a voulu profiter à tour de bras. Avec cet accord, les développeurs auront plus de place pour grandir et plus d’argent dans leurs poches pour promouvoir leurs efforts. » a déclaré de son côté Hagens Berman le cabinet d’avocats en charge de la défense des intérêts des développeurs.
Un précédent initié par Apple.
De son côté, Google a indiqué vouloir aller plus loin en proposer la mise en place d’un corner indépendant pour mettre en avant cette population de développeurs pourtant particulièrement active, tout en proposant des conditions de collaboration clairement définies notamment sur le mode de règlement des applications par leur store ou non.
L’accord régularisé entre les parties doit comporter des concessions réciproques, soumises à l’homologation de la juridiction saisie, avant que les développeurs puissent bénéficier du règlement promis.
Google serait de cette manière sur un pied d’égalité face à Apple, qui de son côté a procédé à un versement analogue, d’une somme de 100 millions USD, en tout début d’année.