Avec la fin du Pass Ligue 1 de Prime Video et en l’absence de repreneur clair pour les droits de diffusion de la Ligue 1 pour les saisons 2024-2029, plusieurs scénarios sont envisageables pour l’application Free Ligue 1 Uber Eats, qui fournit des contenus et des extraits en temps réel des matchs. Toutes les hypothèses peuvent être émises.
Le maintien de l’application telle qu’elle est.
Free pourrait très clairement décider de maintenir l’application avec ses fonctionnalités actuelles, c’est-à-dire la diffusion d’extraits en quasi-direct des matchs et des contenus exclusifs comme des interviews, des analyses, et des résumés. Quelques avantages sont à la clé, comme la fidélisation des utilisateurs actuels ou bien encore une stratégie de diffusion soutenue par un modèle économique hors pair en termes de coûts.
En effet, en conservant une offre de contenu, même limitée, Free peut maintenir l’engagement des utilisateurs tout en impliquant des coûts moindres comparés à l’acquisition de droits de diffusion complets.
L’offre serait cependant oins attractive sans diffusion en direct et l’application perdrait dès lors naturellement son attrait face à d’autres plateformes proposant des matchs complets.
Une acquisition de droits partiels ou le développement de partenariats.
Free pourrait également ses décider de négocier l’acquisition de droits partiels, comme ceux pour les matchs de moindre importance ou les matchs en différé. Pourquoi ne pas conclure des partenariats avec d’autres diffuseurs pour proposer une partie des contenus, ce qui aurait le mérite de proposer une variété de contenus pour attirer un public plus large.
Là aussi, l’acquisition de droits partiels présente l’avantage d’être moins onéreuse que celle de droits complets.
Gros point noir : l’offre deviendrait alors fragmentée, avec une expérience utilisateur moins fluide et cohérente, les partenariats ne seraient pas nécessairement simple à mettre en place.
La création de contenus originaux et l’augmentation du nombre de services.
En l’absence de droits de diffusion des matchs en direct, Free pourrait pourquoi pas investir dans la création de contenus originaux autour de la Ligue 1, comme des documentaires, des reportages en coulisses, des analyses approfondies, et des émissions dédiées aux fans.
La marque resterait valorisée grâce à la production de ces contenus uniques et Free pourrait renforcer sa position en termes d’innovation en engageant ses utilisateurs de manière différente. Et en termes d’engagement communautaire, Free maîtrise le sujet.
Là également un point faible avec des coûts plus élevés pour obtenir des contenus de qualité grâce à des investissements significatifs, et si cette solution devait s’avérer un échec en termes d’audience, les frais engagés peu rentables.
Le recyclage en une plateforme multisports.
Emettons l’hypothèse par exemple d’un élargissement de l’application pour inclure d’autres sports en plus de la Ligue 1. Cela permettrait de proposer une offre plus diversifiée et d’attirer un public plus large.
La dépendance à un seul type de contenu réduite, la base utilisateurs serait stratégique plus stable car plus large.
Il faudrait cependant faire face à de nouveaux défis logistiques et contractuels ; l’intégration de multiples sports nécessitant de nouvelles négociations et une infrastructure adaptée.
Par ailleurs, gérer et promouvoir une plateforme multisports peut être plus complexe que de se concentrer sur un seul sport.
La création d’une offre Freemium.
Free pourrait enfin transformer l’application en modèle freemium, où certains contenus sont gratuits, mais des fonctionnalités avancées ou des contenus exclusifs accessibles via un abonnement payant ce qui permettrait d’attirer plus d’utilisateurs grâce à cet accès gratuit d’ores et déjà possible pour les abonnés Free tout en générant des revenus grâce aux abonnements mis en place avec des contenus premium.
Cela nécessite une stratégie bien pensée pour équilibrer les contenus gratuits et payants.
Ce qui reste à craindre, c’est la frustration des utilisateurs limités par la gratuité des contenus.