Visiblement décidé à se racheter une image de marque en France, Youtube, leader mondial du partage de vidéos en ligne, a conclu de nouveaux accords avec différents organismes de représentation des ayants-droits : le SACD, la SCAM et l’ADAGP.
Une poignée de mois après avoir annoncé son accord avec la Sacem, portant sur la diffusion de musique et de clips en ligne, la plateforme de vidéos se penche désormais sur les droits du cinéma et de l’audiovisuel. Pour cela, elle annonce avoir conclu un accord avec la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) et la Société des auteurs des arts graphiques (ADAGP).
Si les détails financiers de l’opération sont inconnus, on sait toutefois que l’accord, qui court jusqu’en 2013, est rétro-actif : toutes les vidéos déjà envoyées depuis le lancement de la déclinaison française de Youtube en 2007 sont donc concernées par cette rémunération…
Selon les dires des principaux concernés, s’il cimente une paix retrouvée entre Google et les ayants-droits français, l’accord n’en est pas moins principalement symbolique sur le plan économique : « ce n’est pas comparable (en termes financiers) à ce qui est généré aujourd’hui avec les chaînes de télévision (…), mais peut-être que dans dix ans cet accord représentera un chiffre d’affaires significatif pour les auteurs », explique Pascal Rogard, directeur général de la SACD, à l’agence de presse Reuters.