Cela ne change pas la donne au niveau du montant qui est fixé pour le rachat du réseau social, mais le geste a été suffisamment d’importance pour que la valeur du titre s’en ressente immédiatement : car Musk a réduit l’emprunt qu’il comptait souscrire dans le cadre de cette acquisition, mais en complétant par un apport soit personnel soit issu de conventions particulières, ce qui a séduit les investisseurs car forcément gage de confiance en l’avenir de l’entreprise.
Ce sont donc 33,5 milliards USD qui seraient injectés par le CEO de Tesla lui-même comme par ceux qui ont choisi de l’accompagner dans ce projet, ce qui a eu pour effet de doper le cours de l’action sur l’ensemble des plateformes boursières avec une hausse de 5% à la clôture de Wall Street mercredi.
Et forcément, puisque cet investissement baisse le taux d’endettement de l’entreprise, ce qui est plutôt considéré comme une valeur sûre alors que le contexte économique et social, n’est guère favorable, entre inflation, conflit ukrainien, sortie de crise sanitaire, défiance envers les réseaux sociaux mas également soupçons sur le nombre de comptes certifiés véritablement détenus, oscillant autour de 5%.
La nature et les garanties de l’emprunt, sources de défiance.
Le montant de l’emprunt qui devait être souscrit initialement, était fixé à 25,5 milliards USD et ne représente désormais plus que 13 milliards sur l’enveloppe globale, déjà sensiblement allégée pour Musk, qui avait été soutenu financièrement dans sa démarche par un certain nombre d’actionnaires il y a quelques semaines, en proposant de concéder des titres leur appartenant et de rester minoritaires au sein du Groupe après le retrait de celui-ci du cours de la Bourse.
C’est d’ailleurs cette capacité d’Elon Musk de rallier les investisseurs à sa cause, qui a sûrement permis de réduire l’enveloppe globale souscrite auprès des organismes de financement, plus qu’un investissement personnel supplémentaire, avec à la clé, un quitte ou double risqué si l’opération ne devait pas être menée à terme; l’emprunt étant associé aux titres Tesla, ce qui déplaisait fortement aux actionnaires actuels comme en devenir.
Depuis l’annonce faite dans le courant du mois d’avril dernier, de la procédure de rachat par ses soins, Elon Musk multiplie les effets de manche, comme les coups de semonce ou les annonces tonitruantes, ce qui fait de cette procédure d’acquisition un feuilleton à rebondissements.
A son terme, et si celle-ci devait être menée à bien, c’est surtout la notion de liberté d’expression qui devrait être secouée de la même manière, entre libéralisme à outrance et obligations de se conformer aux cadres réglementaires en vigueur.
Elon Musk compte près de 95 millions d’abonnés, le jeu est vraiment loin d’être terminé.