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Streaming en 2024 : Netflix et Prime Video toujours en tête, Disney+ creuse l’écart avec Canal+

Le secteur du streaming continue d’évoluer rapidement, et le dernier rapport de JustWatch, guide incontournable du streaming dans le monde, met en lumière les parts de marché des principales plateformes de SVOD pour le troisième trimestre 2024. Cette étude, menée dans 60 pays, reflète l’engagement des utilisateurs au cours des trois derniers mois et révèle une dynamique concurrentielle féroce, notamment en France.

Netflix vs Prime Video : une lutte sans merci pour le leadership

En France, les géants Netflix et Prime Video se disputent la première place, avec un écart de seulement 1 % entre eux. Bien que Netflix reste le leader incontesté depuis plusieurs années, Prime Video ne cesse de gagner du terrain, bénéficiant d’une stratégie de contenu diversifiée et de la synergie avec ses services e-commerce.

Netflix, qui a vu son modèle perturbé par la concurrence accrue et les changements dans les habitudes de consommation, a perdu 1 % de parts de marché au dernier trimestre, un signe de la saturation du marché et de la complexité croissante à maintenir son avance. De son côté, Prime Video a su capitaliser sur une hausse de 1 %, notamment grâce à des contenus exclusifs et des événements sportifs, consolidant ainsi sa position de challenger direct.

Disney+ prend ses distances avec Canal+

L’autre acteur majeur de la SVOD, Disney+, continue sa progression, s’emparant de la troisième place du marché français avec une confortable avance de 7 % sur Canal+. Ce succès s’explique par un catalogue riche en franchises à succès (Marvel, Star Wars, Pixar) qui attire des publics variés, notamment les familles et les fans de culture pop.

Cette performance s’inscrit dans une dynamique où Disney+ a su se différencier des autres plateformes en misant sur des contenus exclusifs et des productions originales ambitieuses. Contrairement à Netflix et Prime Video, Disney+ a également réussi à éviter de perdre des abonnés, grâce à une politique tarifaire agressive et une intégration de nouveaux services comme Hulu et ESPN (pour le marché américain).

En revanche, Canal+, malgré une stratégie de diversification de son offre et ses partenariats, connaît une érosion de sa base d’utilisateurs. La plateforme a subi une perte de 1 % de parts de marché, un signe que la concurrence accrue, notamment de la part de Disney+ et de Prime Video, commence à faire des ravages.

L’impact de Max sur le marché français

L’arrivée en juin 2024 de Max, la nouvelle version de HBO Max, a également modifié l’équilibre des forces. Avec une croissance rapide, Max a gagné 2 % de parts de marché en seulement trois mois en France, une performance impressionnante qui montre l’attrait pour ses contenus originaux et exclusifs. Sa réputation pour des séries à succès comme SuccessionThe Last of Us et House of the Dragon a largement contribué à cette croissance rapide, malgré un marché déjà bien encombré.

Max semble bien parti pour s’imposer dans le paysage français, grâce à un positionnement haut de gamme et un catalogue riche en productions de qualité. Cette montée en puissance pourrait à terme menacer les positions de Netflix et Prime Video, particulièrement si Max continue de séduire des segments de marché plus jeunes et avides de contenus premium.

Des perspectives d’avenir dans un marché saturé

Alors que la concurrence entre les plateformes de streaming s’intensifie, le paysage du marché français pour 2024 pourrait réserver encore des surprises. Si Netflix et Prime Video restent les leaders, ils devront redoubler d’efforts pour maintenir leurs positions face à l’émergence de nouveaux acteurs comme Max, ainsi qu’à la montée en puissance continue de Disney+.

Canal+, de son côté, pourrait devoir réévaluer sa stratégie face à cette érosion des parts de marché. Le groupe a déjà tenté de se diversifier avec des partenariats et une offre multi-services (intégrant la télévision linéaire, le streaming et le sport), mais cela pourrait ne pas suffire face à la pression croissante des plateformes internationales.

Enfin, il sera intéressant de voir si les plateformes françaises ou européennes parviendront à se tailler une place durable dans ce marché ultra-compétitif. Pour l’instant, les grandes manœuvres se déroulent essentiellement entre les mastodontes mondiaux, avec un impact certain sur les contenus et les offres disponibles pour les consommateurs.

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