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Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom renforcent leur lutte contre le piratage en bloquant des dizaines de sites illégaux

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La guerre contre le piratage en ligne s’intensifie en France. Après une première vague de blocages en septembre dernier, la justice française a ordonné une nouvelle série de mesures contre les sites de streaming illégaux. Cette fois, ce sont près de 30 plateformes de streaming illicites qui sont visées par deux décisions judiciaires rendues le 15 novembre 2024. Les grands opérateurs télécoms — Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom — sont chargés d’exécuter cette directive.

Une stratégie juridique renforcée

Ces décisions s’inscrivent dans une série d’initiatives visant à contrer la prolifération de sites permettant le partage de contenus protégés par le droit d’auteur. Le tribunal laisse aux opérateurs le choix de la méthode de blocage la plus adaptée. Dans la plupart des cas, il s’agit de la technique de blocage DNS, qui consiste à ajouter des adresses ciblées à une liste noire. Cela empêche les requêtes des internautes d’aboutir sur les sites en question.

Les opérateurs disposent d’un délai de 15 jours à compter de la réception officielle de la décision pour mettre en œuvre ces mesures.

Quels sites sont concernés ?

Parmi les sites ciblés, on trouve des plateformes bien connues des amateurs de streaming illégal, comme :

Une attention particulière est portée à Filemoon, un service de diffusion utilisé pour héberger et distribuer des contenus protégés. Plusieurs de ses variantes sont bloquées, notamment filemoon.sx, filemoon.eu, et filemoon.art.

Un dispositif en évolution permanente

Le piratage en ligne, souvent comparé à un jeu du chat et de la souris, pousse les autorités et les acteurs de l’industrie culturelle à multiplier les actions juridiques et techniques. La fermeture d’un site entraîne fréquemment l’ouverture de miroirs ou de nouvelles adresses, exigeant une vigilance constante.

Les blocages par DNS, bien que courants, ne sont pas infaillibles. Les internautes peuvent contourner ces restrictions en utilisant des VPN ou en changeant leurs serveurs DNS. Cela oblige les ayants droit à adopter des stratégies complémentaires, comme la surveillance renforcée des flux illicites ou la suppression des contenus directement auprès des hébergeurs.

Des initiatives soutenues par l’industrie culturelle

Ces mesures ont reçu un large soutien des ayants droit et des organisations de défense des créateurs. Elles saluent une avancée dans la protection des œuvres et des revenus des industries culturelles, notamment le cinéma et la musique, fortement impactées par le piratage.

Cependant, certains observateurs pointent la nécessité d’une approche globale, combinant sensibilisation du public, accès facilité à des contenus légaux et poursuite judiciaire des opérateurs de sites pirates.

Vers une meilleure coopération entre acteurs

Avec cette nouvelle offensive, la France continue de jouer un rôle de premier plan en Europe dans la lutte contre le piratage numérique. La collaboration entre justice, opérateurs télécoms et ayants droit est essentielle pour garantir l’efficacité des mesures mises en place.

Alors que les pirates cherchent constamment à contourner les blocages, la question demeure : ces efforts suffiront-ils à freiner durablement le piratage ou ne feront-ils qu’accélérer l’émergence de nouvelles formes de contournement ?

Une chose est sûre : le bras de fer entre les acteurs du numérique et les pirates est loin d’être terminé.

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