Netflix peine à se renouveler auprès de ses abonnés britanniques et si les chiffres étaient estimés défaitistes au tout début de l’année 2022, justifiant une désaffection de ses principaux investisseurs, force est de constater qu’un an plus tard, cela n’est guère plus encourageant, malgré la mise en place de mesures draconiennes, comme l’offre soutenue par la publicité, pour relancer la plateforme.
Et pire encore, cette dernière pourrait bien accuser une perte sèche pour les mois à venir, de l’ordre de 200 000 abonnés supplémentaires, outre les 500 000 disparus en 2022, notamment en raison de l’inflation qui frappe de plein fouet le Royaume-Uni et engage les ménages à surveiller leurs dépenses mais aussi en raison d’une saturation de l’offre.
Même si cette chute reste spectaculaire, les pertes financières devraient rester pour le moment, assez limitées. Mais pour combien de temps encore ?
Et là, c’est le drame …
Car la concurrence est rude et pour le moment Amazon tire vraiment son épingle du jeu avec une augmentation de son nombre de compte de près de 300 000 unités grâce à la combinaison streaming / e-commerce, qui s’avère payante, ou bien encore Disney+ dont le déploiement est le résultat d’une politique de croissance particulièrement redoutable qui lui a fait gagner 1,4 millions de comptes supplémentaires en quelques mois seulement, après un lancement sur les chapeaux de roue pendant la crise sanitaire, ce qui témoigne d’un business plan pour le moins inédit.
Leur secret : une formule d’abonnement plus rentable pour les foyers, car beaucoup moins chère, ce qui fait largement la différence pour les abonnés ou bien encore ceux en devenir, pour qui le prix est un critère déterminant pour la conclusion du contrat d’abonnement dans un contexte économique très tendu.
De son côté, Netflix a entamé de grandes manoeuvres pour limiter la casse l’an passé, mais en misant tout sur la lutte contre le partage de compte avec la mise en place de formules qui ne proposent rien d’innovant pour lutter contre la morosité ambiante, ni au niveau des formules, ni au niveau du renouvellement du catalogue, qui s’appauvrit de jour en jour en raison de la fuite des licences attractives vers la concurrence.