Coup de semonce dans le milieu du streaming, après l’annonce en tout début de semaine, du plan de licenciement mis en place par Netflix et intéressant près de 150 salariés.
Pour la plateforme, cette réduction d’effectif s’analyse comme une adaptation au nouveau modèle économique qu’elle serait contrainte d’adopter en raison de sa perte massive d’abonnés sur les premiers mois de l’année.
Le plan de restructuration intéresse majoritairement l’entité américaine du groupe, qui réduit dans le même temps d’autres dépenses, comme celles relatives à la sous-traitance.
Si Netflix s’est justifié sur cette perte d’abonnés, avec notamment la problématique du partage de compte comme celle relative à la clôture des comptes russes, la situation vis à vis de ses actionnaires n’en a pas été moins catastrophiques avec une perte de la valeur de son titre sur les trois premiers mois de 2022 ; situation qui ne devrait pas s’améliorer et ce malgré des investissements massifs dans la programmation.
La croissance au ralenti ne justifie pas forcément tout..
L’entreprise basée dans la Silicon Valley a affiché un résultat net de 1,6 milliard de dollars lors des trois premiers mois, contre 1,7 milliard au premier trimestre 2021, ce qui est pourtant sensiblement identique et ne justifie en rien une mesure de précaution aussi radicale si ce n’est un changement évident de stratégie financières.
La croissance de Netflix paie surtout le prix d’un manque de remise en question et de renouvellement, mais aussi d’une concurrence de plus en plus agressive de la part de Disney+ ou Apple TV+, plus novateurs en termes de produit alors que les abonnés son contraints d’opérer des choix dans les offres.
La mise en place d’un système AVoD sera-t-elle donc suffisante pour permettre à la plateforme de se redonner un peu de lustre dans un avenir proche ?