Après des mois d’incertitude, beIN Sports a débuté le règlement de sa dette envers la Ligue de Football Professionnel (LFP) pour la diffusion de la Ligue 1. Ce premier versement vient soulager les clubs en difficulté financière, mais la situation reste tendue, car seul un premier paiement partiel a été effectué, loin de couvrir la totalité des montants dus.
Un retard qui perdure
Depuis le début de la saison, beIN Sports n’avait pas honoré son paiement prévu pour la diffusion des matchs de Ligue 1. Selon les accords, l’échéance initiale de 20 millions d’euros devait être réglée en août, au lancement du championnat. Cependant, le diffuseur a retardé ce versement, avançant la nécessité de clarifications sur les termes contractuels.
Ce non-paiement a rapidement mis les clubs de Ligue 1 en difficulté, créant un trou financier dès les premiers mois de la saison. Les clubs, dépendants de ces versements pour équilibrer leurs comptes, ont dû composer avec des revenus en baisse. La situation n’a fait que s’aggraver avec la seconde échéance, prévue pour début octobre, qui n’a pas été réglée non plus.
Un premier versement en demi-teinte
Finalement, selon des informations de L’Équipe, beIN Sports a initié un virement le lendemain de l’annonce de son retard, versant un premier montant proche de 20 millions d’euros. Ce paiement partiel ne représente cependant qu’une fraction des près de 100 millions d’euros que la chaîne doit régler chaque saison pour diffuser un match de Ligue 1 par journée de championnat. Pour les clubs, cette entrée d’argent constitue un soulagement temporaire, bien que d’autres paiements restent en suspens.
Quelles réponses de la LFP aux demandes de beIN Sports ?
Ce premier versement soulève une question clé : la LFP accédera-t-elle aux demandes de beIN Sports, qui cherche à renégocier certains termes de son contrat ? Le diffuseur, souhaitant visiblement obtenir de meilleures conditions financières, a pu voir ses exigences partiellement prises en compte par la LFP. Néanmoins, aucune annonce officielle n’a encore été faite sur d’éventuelles concessions.
Pour le moment, les clubs de Ligue 1 restent en attente de la prochaine échéance, espérant un règlement rapide des 20 millions d’euros de la première tranche manquante et de la seconde échéance d’octobre, également évaluée à 20 millions d’euros. Une issue rapide serait essentielle pour éviter des tensions supplémentaires, d’autant plus que le financement des clubs repose de façon critique sur ces droits de diffusion.
Un impact à long terme sur la diffusion du championnat ?
Au-delà de la simple question de trésorerie, ce retard soulève la problématique de la relation entre diffuseurs et Ligue 1. Avec un contrat annuel de près de 100 millions d’euros, beIN Sports et la LFP devront probablement clarifier leurs engagements afin de garantir la stabilité financière des clubs. Ce premier versement marque donc une étape, mais le reste des paiements est essentiel pour préserver la qualité du championnat et la compétitivité des clubs.
En d’autres termes, si le versement partiel de beIN Sports est une avancée, l’équilibre financier des clubs reste précaire tant que les paiements ne sont pas régularisés.