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Le trafic internet est largement monopolisé par Netflix selon l’ARCEP

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Netflix, avec 15,3 % du trafic internet en France, demeure la plus grande source de trafic dans l’Hexagone en 2023 selon l’ARCEP, qui note un léger fléchissement par rapport aux 19,7 % du trafic l’an passé. L’édition 2024 du rapport de l’Arcep, publiée le jeudi 4 juillet, offre un aperçu détaillé de l’état de l’internet en France, mettant en évidence des aspects tels que la transition vers l’IPv6, la neutralité du net, et l’impact de l’IA générative sur le réseau.

À la fin de l’année 2023, le trafic entrant au point d’interconnexion en France a atteint 46,5 Tbit/s, soit une augmentation de 7,6 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance, bien que toujours significative, est nettement moins soutenue que celle observée entre 2021 et 2022 (+21 %). La majeure partie de ce trafic est générée par une poignée de géants du web.

Les principaux acteurs du trafic internet

En 2023, près de 53 % du trafic internet en France provenait de cinq acteurs majeurs : Netflix, Akamai, Meta (Facebook, Instagram), Google, et Amazon. Voici une répartition détaillée :

Parmi les acteurs français, CANAL+ est en tête avec 2,6 % du trafic internet. Ces chiffres montrent une légère redistribution du trafic parmi les plateformes par rapport à 2022.

Les géants du web et l’entretien du réseau

Les opérateurs de télécommunications, confrontés à la croissance continue du trafic internet, ont intensifié leurs demandes d’entretien du réseau auprès de l’Union européenne et cela est particulièrement évident après les données redistribuées par l’ARCEP la semaine dernière. Ces demandes visent principalement à obtenir des contributions financières des géants du web pour l’entretien et l’expansion des infrastructures réseau.

Les opérateurs affirment depuis de nombreuses années que les grandes plateformes de streaming et les services en ligne génèrent une part disproportionnée du trafic internet, imposant une charge significative sur les réseaux. Ils soutiennent également que ces plateformes devraient contribuer aux coûts d’entretien et de mise à niveau des infrastructures nécessaires pour supporter ce trafic croissant.

De leur côté, les géants du web, tels que Netflix, Google, et Meta, avancent que leurs services sont déjà payants pour les utilisateurs finaux et qu’ils investissent également dans des technologies pour optimiser l’efficacité du trafic. Ils considèrent que toute contribution additionnelle aux coûts du réseau devrait être discutée dans le cadre d’un dialogue équilibré et transparent avec les opérateurs et les régulateurs.

Au delà des chiffres, la dynamique actuelle du trafic internet en France pointe du doigt l’importance des géants du web dans l’écosystème numérique. Netflix reste un contributeur majeur et les demandes des opérateurs pour une contribution financière des géants du web auprès de l’Union européenne reflètent les défis croissants pour maintenir et améliorer les infrastructures réseau afin de répondre à une demande toujours croissante.

La recherche d’un équilibre entre les intérêts des opérateurs et des fournisseurs de contenu sera déterminante pour assurer un internet solide et accessible à tous.

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