Disney+ continue de briller dans l’univers du streaming, enregistrant des résultats impressionnants au troisième trimestre 2024. Avec 4,4 millions de nouveaux abonnés, la plateforme atteint désormais 122,7 millions de clients hors Inde, un chiffre qui consolide sa position parmi les leaders mondiaux du secteur.
Ce succès intervient alors que la stratégie commerciale de Disney se réinvente : hausse des prix, lancement d’une offre avec publicité, et sortie prochaine des abonnements Canal+. Une politique audacieuse qui semble payer, malgré des vents contraires sur le marché du streaming.
Une croissance retrouvée, au-delà des attentes
Après un deuxième trimestre décevant où Disney+ avait peiné à recruter un million de nouveaux abonnés, la plateforme revient en force. Sur le marché nord-américain (États-Unis et Canada), 1,2 million de clients supplémentaires ont été séduits, tandis que l’international (hors Inde) enregistre 3,2 millions de nouveaux abonnés.
Cette croissance marque une hausse de 4% en un trimestre, confirmant la résilience de Disney+ face à une concurrence acharnée. À l’inverse, le marché indien reste un cas à part : Disney+ Hotstar y gagne 400 000 abonnés supplémentaires, mais avec un revenu moyen par utilisateur (ARPU) extrêmement faible, seulement 0,78 dollar par mois, contre 7,30 dollars sur les marchés occidentaux.
Une stratégie commerciale gagnante
Disney+ n’hésite pas à jouer sur plusieurs tableaux pour séduire de nouveaux abonnés et maximiser ses revenus :
Alors que l’abonnement classique devient plus cher, Disney propose une alternative plus accessible avec une formule intégrant des publicités. Bien que cela ait fait baisser l’ARPU sur le marché domestique, cette stratégie a permis de diversifier sa base d’utilisateurs.
Dès décembre 2024, un onglet ESPN sera intégré à Disney+ aux États-Unis, regroupant les contenus sportifs pour les abonnés disposant de comptes Hulu et ESPN+. Cette convergence de services vise à fidéliser les abonnés existants tout en attirant de nouveaux publics passionnés de sport.
Comme d’autres géants du streaming, Disney met fin au partage de comptes non autorisé. Une décision controversée, mais potentiellement lucrative, déjà testée avec succès par des concurrents comme Netflix.
Vers un divorce avec Canal+
Autre mouvement stratégique majeur : Disney+ quittera bientôt les abonnements Canal+, marquant un tournant dans sa distribution en France. En reprenant le contrôle total de sa relation avec les abonnés, la plateforme cherche à maximiser ses marges et à affirmer sa place en tant qu’acteur autonome du marché. Cette décision pourrait inciter d’autres acteurs du secteur à repenser leur modèle de distribution.
Un écosystème en plein essor
Les autres plateformes du groupe Disney ne sont pas en reste. Hulu, par exemple, affiche également une solide croissance avec 700 000 nouveaux abonnés pour son offre SVOD et 200 000 pour son offre couplée à la télévision en direct. Hulu totalise ainsi 52 millions d’abonnés, avec un revenu moyen impressionnant de 95,82 dollars par mois pour son offre live TV + SVOD.
Un avenir prometteur malgré des défis
Malgré ces succès, plusieurs interrogations subsistent :
- La récente hausse des tarifs pourra-t-elle freiner la croissance ?
- Comment Disney+ maintiendra-t-il son dynamisme face à la saturation du marché et à une concurrence toujours plus féroce ?
Avec un catalogue enrichi, une stratégie commerciale audacieuse, et une approche plus directe pour toucher ses utilisateurs, Disney+ se positionne comme un acteur incontournable du streaming mondial. Le prochain défi sera de confirmer cette dynamique dans un contexte où les abonnés, plus que jamais, attendent des services à forte valeur ajoutée.
En chiffres
- Disney+ Core : 122,7 millions d’abonnés (+4% sur un trimestre)
- ARPU Disney+ Core : 7,30 $/mois
- Disney+ Hotstar (Inde) : 35,9 millions d’abonnés, ARPU : 0,78 $/mois
- Hulu : 52 millions d’abonnés, ARPU live TV + SVOD : 95,82 $/mois
Disney+ prouve qu’en adaptant ses stratégies et en anticipant les attentes des utilisateurs, il est possible de continuer à croître dans un secteur ultra-concurrentiel.