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Disney+ : la fin du partage de compte fait grimper les coûts pour les utilisateurs supplémentaires

Disney+

Disney+, la plateforme de streaming mondialement populaire, vient de franchir une nouvelle étape dans la gestion des comptes partagés. En effet, l’entreprise a commencé à mettre en place une politique plus stricte visant à limiter l’utilisation de ses abonnements en dehors du foyer principal. Désormais, les utilisateurs qui souhaitent partager leur compte avec des personnes extérieures à leur domicile devront payer un supplément substantiel. Ce changement, déjà en cours de déploiement dans plusieurs régions, risque de bouleverser les habitudes de nombreux abonnés.

Il y a quelques jours, Disney+ a commencé à informer ses abonnés de ces nouvelles mesures via des emails et notifications. Le géant du divertissement explique que les comptes Disney+ sont réservés à une utilisation au sein d’un même foyer, c’est-à-dire pour les appareils connectés à la même adresse IP. Cela signifie que les abonnés ne pourront plus partager leurs identifiants avec des personnes ne vivant pas sous le même toit, à moins d’accepter de payer pour chaque utilisateur supplémentaire.

Cette initiative de Disney+ s’inscrit dans une tendance de plus en plus répandue chez les plateformes de streaming. Après Netflix, qui a mis en place des restrictions similaires plus tôt cette année, Disney+ suit désormais cette voie en instaurant des frais pour les membres hors foyer.

Un coût élevé pour les membres supplémentaires

Les nouvelles modalités permettent aux abonnés d’ajouter une personne extérieure à leur foyer, moyennant des frais mensuels supplémentaires. Cependant, ces coûts s’avèrent particulièrement élevés. Aux États-Unis, l’ajout d’un utilisateur supplémentaire sur un compte Disney+ Basic coûte 6,99 dollars par mois, tandis que pour les abonnés à Disney+ Premium, le tarif monte à 9,99 dollars. Un seul utilisateur supplémentaire peut être ajouté par compte, ce qui limite les possibilités de partage.

Pour les abonnés via des partenaires tels que certains opérateurs télécoms ou CANAL+, cette nouvelle règle ne s’applique pas pour le moment. Cela signifie que ceux bénéficiant d’un abonnement Disney+ inclus dans leur forfait télé ou internet échappent temporairement à ces restrictions. Toutefois, il n’est pas exclu que cette politique soit élargie à tous les abonnés à terme.

La gestion des déplacements

L’une des grandes préoccupations soulevées par les utilisateurs est la question de l’accès à Disney+ lorsqu’ils se trouvent à l’extérieur de leur domicile. Disney+ assure que les abonnés pourront continuer à utiliser leur compte lors de déplacements ponctuels, par exemple en vacances ou en week-end. Toutefois, en cas d’usage prolongé loin du domicile principal, la plateforme pourrait envoyer un message d’alerte indiquant que l’appareil utilisé « ne semble pas faire partie du foyer de ce compte ».

Dans ce cas, deux options se présentent à l’utilisateur. Soit il peut déclarer qu’il est temporairement en déplacement, soit il peut mettre à jour les informations liées à son foyer, notamment en cas de déménagement. Pour confirmer ce changement, un code de vérification sera envoyé par email, qu’il faudra entrer dans l’application pour valider la mise à jour.

Un transfert de profil simplifié

Pour les abonnés qui ne souhaitent pas ajouter un utilisateur supplémentaire à leur compte, Disney+ propose une alternative : le transfert de profil. Cette fonctionnalité permet à une personne qui partageait jusqu’alors un compte d’ouvrir son propre abonnement tout en conservant ses données personnelles, telles que l’historique de visionnage, les listes de favoris, et les recommandations. Ce mécanisme, déjà testé avec succès par d’autres plateformes de streaming, vise à rendre la transition plus fluide pour les utilisateurs qui souhaitent passer à un compte individuel.

Un modèle économique en évolution

Cette nouvelle politique marque une étape importante dans l’évolution du modèle économique de Disney+. Si la plateforme a rapidement gagné en popularité après son lancement en 2019, elle fait désormais face à des enjeux économiques de taille, notamment dans un contexte de concurrence accrue et de hausse des coûts de production des contenus exclusifs. En introduisant des frais pour les membres supplémentaires, Disney+ cherche à renforcer ses revenus tout en réduisant la perte potentielle due au partage de compte.

En outre, ce mouvement stratégique s’inscrit dans une tendance plus large visant à maximiser la monétisation des abonnements, à l’image de Netflix, qui a également cherché à limiter le partage de compte hors foyer ces derniers mois. En imposant de telles restrictions, les plateformes de streaming espèrent également mieux contrôler leur audience et l’utilisation de leurs services, tout en encourageant les utilisateurs à souscrire à des abonnements individuels.

Vers une généralisation de ces pratiques ?

Avec cette nouvelle politique, Disney+ amorce un virage significatif qui pourrait inspirer d’autres acteurs du streaming. La question du partage de compte est devenue centrale dans la stratégie de monétisation des plateformes, et il est probable que d’autres suiveurs adoptent des mesures similaires pour limiter les abus et optimiser leurs revenus.

Toutefois, cette approche soulève des questions sur la perception qu’auront les utilisateurs de telles pratiques. Les abonnés seront-ils prêts à payer un supplément pour maintenir le partage de compte avec des proches, ou préféreront-ils opter pour des alternatives légales ou non légales ? L’équilibre entre satisfaction des utilisateurs et rentabilité demeure délicat, et il sera intéressant de suivre l’évolution de ce modèle dans les mois à venir.

Cette transformation du paysage du streaming avec la fin progressive du partage de compte illustre avant tout la pression qui pèse sur les plateformes pour réinventer leurs modèles économiques tout en préservant l’engagement de leurs utilisateurs. Disney+ fait un pari risqué mais potentiellement lucratif en limitant le partage de ses abonnements. Les résultats de cette stratégie seront scrutés de près par l’ensemble de l’industrie du divertissement en ligne.

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